Contenu de l'article

Titre La discrimination positive, nouvelle pomme de discorde entre les partis politiques, le secteur privé et le pouvoir judiciaire en Inde
Auteur Christophe Jaffrelot
Mir@bel Revue Droit et cultures
Numéro no 53, juin 2007 Quotas, réservations et discrimination positive en Inde
Page 45-62
Résumé Après la crise qu'avait constitué l'Affaire Mandal en 1990, les questions de discrimination positive ont été mises entre parenthèses en Inde au niveau du gouvernement central pendant quinze ans. Le nouveau pouvoir issu des élections de 2004 a remis cette problématique à l'ordre du jour en s'engageant à étendre la politique des quotas en faveur des castes inférieures et des tribus au secteur privé et à l'enseignement supérieur. Cette démarche s'explique à la fois par la tactique électorale du Congrès qui cherche à reprendre pied, politiquement, parmi la plèbe et par l'aiguillon que constituent les partis de gauche (communistes ou régionaux) au sein de la coalition parlementaire. Elle a suscité l'hostilité des milieux d'affaires, des étudiants de haute caste et des juges mais la plupart des partis d'opposition s'y sont ralliés de peur de s'aliéner un électorat très important. Résultat, le gouvernement a renoncé à étendre sa politique au secteur privé mais il a réussi à faire voter une loi réservant 27% des places de l'enseignement supérieur aux basses castes
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais After the socio-political crisis that had resulted from the Mandal affair in 1990, no central government in India had any inclination to relaunch affirmative action programmes for fifteen years. The government that was formed after the 2004 elections resuscitated this question by committing itself to apply positive discrimination programmes in favour of the lower castes and the tribes in the private sector and in the domain of higher education. This move stems from the political strategy of the Congress party which aspires to regain some popularity among the plebeians and from the pressure exerted by the leftist component of the ruling coalition (the communists as well as regional parties). It has generated a lot of hostility from the business community, the upper caste students and the judiciary, but most of the opposition parties have approved this decision lest to alienate large chunks of the voters. As a result, the government has given up the idea of applying its policy to the private sector but it has had a bill passed in parliament for reserving 27% of the seats in the higher education system to the lower castes
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://droitcultures.revues.org/435