Titre | Le jugement divin, variations byzantines. Duel judiciaire et épreuve du fer rouge dans la pratique judiciaire à Byzance (XIIIe-XIVe siècles) | |
---|---|---|
Auteur | Georgios Katsenis | |
Revue | Droit et cultures | |
Numéro | no 53, juin 2007 Quotas, réservations et discrimination positive en Inde | |
Rubrique / Thématique | Études |
|
Page | 163-180 | |
Résumé |
Le contact du monde byzantin avec les Croisades et l'Orient latin eut des répercussions dans le domaine de la justice byzantine. Au lieu des méthodes de preuve établies par le droit romain, l'application du duel judiciaire et de l'épreuve du fer rouge apparaît sous une forme presque identique à l'occidentale. L'absence d'un pouvoir central efficace et la crise conséquente des règles du droit romain permettaient leur diffusion à travers le monde byzantin. Malgré les réactions des savants ecclésiastiques, comme Démétrios Chomatianos, l'épreuve du fer rouge était largement appliquée en Epire pendant le XIIIe siècle. En Nicée, dans l'affaire de lèse-majesté (1252) où Michel Paléologue, le futur empereur, fut accusé – et durant l'instruction de laquelle un duel judiciaire eut lieu – des pressions furent exercées sur l'accusé pour qu'il subisse l'ordalie. Bien que plus tard Michel ait aboli les ordalies et le duel judiciaire, leur existence ne disparaîtra pas : pendant le XIVe siècle, l'application du fer rouge est attestée par l'empereur Jean Cantacuzène et la pratique du « chaudron » figure dans le Code d'Etienne Dušan, roi des Serbes. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
The contact of the Byzantine world with the Crusades and the Latin East provoked repercussions in the domain of Byzantine justice. Instead of the methods of proof established by the Roman law, the application of judicial combat and that of trial by hot iron appear in form almost similar to the Western. The lack of a strong central power and the subsequent crisis of the rules of Roman law permitted their diffusion throughout the Byzantine world. Despite the reaction of ecclesiastical scholars, like Demetrios Chomatianos, trial by hot iron was widely applied in Epirus during the 13th century. In Nicea, in the case of high treason (1252), where Michael Palaiologos, the future emperor, was accused – and where a judicial combat took place during the instruction - pressure was putted on the accused so that he would submit himself to the ordeal. Although Michael later abolished the ordeals and the judicial combat, their existence did not disappear: during the 14th century the practice of using hot iron is attested by the emperor John Cantacuzenos and the practice of the «cauldron» appears in the Code of Stephan Dusan, King of Serbs. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://droitcultures.revues.org/486 |