Titre | Une négociation foncière introuvable ? L'exemple du Mayo-Rey dans le nord du Cameroun | |
---|---|---|
Auteur | Christian Seignobos | |
Revue | Annales de géographie | |
Numéro | no 676, 2010/6 Question foncière et dynamiques territoriales dans les pays du Sud | |
Page | 657-677 | |
Résumé |
Dans le lamidat peul le plus puissant du Nord Cameroun : Rey Bouba, a été inauguré après 1996 un marquage foncier sur les limites litigieuses, dans une zone de cohabitation entre migrants et autochtones. Après huit années de bornage, conduites par un Projet, puis par un bureau d'étude (Terdel), le pouvoir traditionnel arrête le processus et fait arracher les bornes des négociations en cours. Le pouvoir traditionnel affirme par là sa primauté sur la terre. L'administration centrale est absente du foncier et le gouvernement accepte un retrait de l'État, négocié à Rey sur la base d'intérêts électoraux bien compris. Société civile et ONG sont inexistantes. Quant à la tutelle « technique », la Sodecoton, société para-étatique accusée d'être au service des migrants, elle n'est pas jugée suffisamment neutre en 2005. Aussi les officines de Développement en charge du foncier se trouvent-elles sans recours face aux seuls pouvoirs traditionnels. Toute négociation de sécurisation foncière semble alors devenir impossible. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
An unobtainable land ownership negotiation ? The example of Mayo-Rey in Northern Cameroon In the most powerful Fula sultanate of North Cameroon, Rey Bouba, a boundary marking operation was inaugurated after 1996, on the disputed rural boundaries in a zone of coexistence between migrants and autochthonous communities. After eight years of boundary marking installation, led first by a Project, then a research unit (TERDEL) the traditional rulers stopped the process and ordered the markings under negotiation to be pulled out. In this way the traditional rulers have asserted their primacy over the land. The central administration is absent on land ownership affairs and the government is accepting withdrawal of the State, negotiated at Rey on the basis of some well understood electoral issues. Civil Society and NGOs are nonexistent. On the “technical” supervision side, SODECOTON, a parastatal firm, accused of being at the service of migrants, was not considered neutral in 2005. The Development Agency in charge of land ownership therefore found itself helpless in the face of the traditional rulers alone. All negotiation concerning secure establishment of land ownership hence seems to have become impossible. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AG_676_0657 |