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Titre Le terrain : l'Arlésienne des géographes ?
Auteur Isabelle Lefort
Mir@bel Revue Annales de géographie
Numéro no 687-688, 2012/5-6 Terrains de je. (Du) sujet (au) géographique
Page 468-486
Résumé Les géographes français ont jusqu'à présent peu questionné leur rapport intellectuel et disciplinaire au terrain. En reprenant l'image de l'Arlésienne, cliché langagier de la présence/absence, l'auteur développe l'hypothèse d'une « fiction » collective, simultanément convoquée mais fort peu explicitée. L'article aborde successivement plusieurs registres d'analyse pour cerner les enjeux disciplinaires soulevés par une démarche réflexive sur le « terrain », objet de recherche. Trois approches sont privilégiées : la place et le statut du « terrain » dans les usages académiques et les analyses épistémologiques de la discipline, les relations complexes entre écritures scientifiques et factures littéraires (le géographe comme auteur), enfin les conséquences de la suprématie du visuel dans le rapport du géographe au terrain. L'article invite enfin à s'approprier collectivement une réflexion sur le « terrain » alors que les technologies numériques modifient en profondeur les codes de la représentation, en particulier visuelle.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Until now, French geographers have rarely questioned their intellectual and disciplinary relationship with fieldwork. Using the image of the “Arlesian woman”, a French cliché of simultaneous presence and absence, the author develops the hypothesis of a collective “fiction”, always evoked but almost never clarified. The paper presents successive analytical levels to assess the disciplinary issues stemming from a reflexive approach of the “field” as research object. Three specific approaches have been chosen : first, the place and status of “fieldwork” in the academic usage and in the epistemological analyses of the discipline, then the complex relationships between scientific and literary ways of writing (the geographer as an author), and last the consequences of the dominance of visualization in the relationship between geographers and their fields. To conclude, the paper invites us to collectively appropriate a reflexion on “fieldwork”, when digital technologies are deeply modifying the codes of representation, particularly for visual representation.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AG_687_0468