Titre | Existe-t-il un quartier gay à Santiago du Chili ? Appropriation et distanciation d'un modèle urbain importé | |
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Auteur | Pablo Astudillo Lizama | |
Revue | Annales de géographie | |
Numéro | no 699, 2014/5 | |
Page | 1123-1145 | |
Résumé |
Traditionnellement, on considère que les grandes villes permettent une institutionnalisation de l'identité homosexuelle. En effet, l'émergence de la figure homosexuelle contemporaine n'est possible que dans un environnement urbain dont la densité et l'anonymat favorisent la consolidation de l'identité gay. Pour autant, ce modèle qui lie construction identitaire et espace urbain, est-il transposable dans toutes les métropoles ? À partir du cas de Santiago du Chili, nous verrons qu'il n'existe pas un territoire associé à l'identité gay de manière exclusive ou préférentielle comme c'est le cas avec les quartiers gays des métropoles occidentales, mais une constellation de lieux appropriés de manière discrète selon la classe sociale observée. Cette fluidité, qui est l'apanage des classes les plus favorisées, est rendue possible par le goût de la discrétion qui structure les pratiques. Il n'y a donc pas un quartier unifié, visible et homogène mais des lieux structurés par un imaginaire et des usages socialement différenciés. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Undoing the gay neighborhood. Appropriation and distancing from an imported urban model. Traditionally, metropolitan areas are thought to allow the institutionalization of homosexual identity. Indeed, the development of the modern homosexual archetype is possible in an urban setting, where the population density, and its anonymity, contribute to consolidate what we currently understand as a gay identity. However, is this model that relates the construction of identity and urban space applicable in every metropolis? Considering Santiago's case, we will show how in that city there is no exclusive nor preferential territory that may be associated to the gay identity. In this sense –differing from other western metropolitan areas that have visible gay neighborhoods within its limits- in Santiago there is spread of “discreet” places, used in different ways according to the social class observed. This fluidity of spaces, which is often larger for wealthier groups, is related to the value of discretion, which is a structuring element of local social practices. Therefore, there is no single and homogenous neighborhood but scattered spaces created by a differentiated class imaginary. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AG_699_1123 |