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Titre La politique linguistique et les langues indiennes moins répandues
Auteur Probal Dasgupta
Mir@bel Revue Droit et cultures
Numéro no 63, juin 2012 S'entendre sur la langue
Rubrique / Thématique
S'entendre sur la langue
Page 143-160
Résumé Parler des langues en Inde ne constitue pas un champ homogène. Le point de vue qui valorise le hindi ou l'anglais entraine aisément la marginalisation des langues régionales. Bien entendu, un régionalisme que tout le monde admet s'oppose à l'hégémonie de ces superlangues, avec des conséquences que l'on peut prévoir avant même de considérer la cartographie spécifique de l'Inde. Or, ces langues régionales, qui fonctionnent sous l'hégémonie d'un hindi ou d'un anglais, sont à leurs tours hégémoniques au niveau provincial – ce qui a pour effet la marginalisation des langues autochtones. Si l'on valorise surtout des critères démographiques, ces langues autochtones entrent dans la classification des langues ‘moins répandues'. Cette catégorisation s'insère dans le cadre d'un discours économique qui vise le bien-être des sociétés qui parlent ces langues moins répandues. Si le discours disciplinaire de la sociolinguistique adopte surtout les paramètres économiques, on va accommoder les besoins linguistiques selon une échelle quantitative. Cette intervention a pour but de s'opposer aux méthodes qui schématisent les langues moins répandues comme des points sur une échelle des communautés qui mesure la prospérité économique. On s'intéressera principalement aux facteurs qui frappent l'attention lors du passage d'un régime des États-nations modernes vers un dynamisme inconnu des espaces hétérogènes. L'auteur se servira de deux concepts contradictoires intitulés Colina – la conception linéaire de l'assistabilité – et Cosocommi – la conception de la solidarité communautaire interlocale – pour étudier les rapports de force et les paramétrages sociaux qui en découlent au niveau des stratégies linguistiques en Inde de son indépendance à nos jours.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In this intervention I make a case against treating lesser-known languages aspoints on a scale that ranges from the neediest communities to the least needy. My argument refers to factors that become salient during the transition from a modern order of nation-states to an unsettled dynamism involving heterogeneous spaces. Under the exigencies and anxieties of globalization, the experiences become traumatic and call for urgent efforts to formulate and address what are experienced as vital issues on the ground. For clarity, I briefly present first the view I oppose, calling it ARSA, the Aid Recipient Spectrum Approach. I then outline the alternative I advocate, ILCEA, the Inter-Local Community Empowerment Approach. Once these have been introduced, the Language Policies in India section situates the problem with respect to India; the ARSA section discusses how the consensus both in India and elsewhere has swung towards ARSA; and the final section focuses on ILCEA, considers reasons for wishing to turn the tide and proposes ways of bringing this about.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://droitcultures.revues.org/2955