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Titre Le nom et les armes : la matrilinéarité dans la parenté aristocratique du second Moyen Âge
Auteur Jean-Luc Chassel
Mir@bel Revue Droit et cultures
Numéro no 64, décembre 2012 Onomastique, droit et politique
Rubrique / Thématique
Onomastique, droit et politique
Page 117-148
Résumé L'étude conjointe de l'anthroponymie et de l'héraldique, entre le XIIe et le XIVe siècle, invite à réévaluer la place de la matrilinéarité dans le système de parenté bilatéral de la société de l'Occident médiéval. La transmission des noms et des armoiries en voie féminine est courante lorsque, par dot ou par héritage, la femme apporte au mariage des biens matériels et immatériels importants. Le phénomène accompagne les cas, assez fréquents à l'époque, d'unions hypogamiques ou au moins homogamiques de l'épouse. De plus, comme le montrent les sceaux de certaines princesses (telles Jeanne de Châtillon, comtesse d'Alençon et de Chartres, héritière du comté de Blois, Yolande de Flandre-Cassel, comtesse de Bar, ou sa mère, Jeanne de Bretagne), la transmission des noms et armoiries se fait aussi de mère à fille, voire d'aïeule à petite-fille. Ces pratiques constituent un discours proprement féminin de la parenté qui, en dépit du caractère patriarcal de la société, est destiné à commémorer le prestige des aïeules et leur rôle dans l'accroissement de la puissance des lignages.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Anthroponymy and heraldic evidences are incentive together, between XIIth and XIVth centuries, to upgrade the matrilateral aspect of the bilateral kinship system in occidental society of the Middle Ages. The transmission of names and coats of arms by women is common, when their dowry and inheritance of material and non material goods is important. The phenomenon express that the marriage is homo- or hypogamic for the wife. Sometimes, according to the seal of any princesses (Jeanne de Châtillon, countess of Alençon and Chartres, Yolande de Flandre-Cassel, and her mother Jeanne de Bretagne), the passing on of name and coat of arms goes from mother to daughter, even from grandmother to granddaughter. This practice is a real feminine discourse of kinship, a celebration of the ancestresses' prestige, a commemoration of their part in the lineage increase.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://droitcultures.revues.org/2849