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Titre Écrire « non » dans la marge d'une dissertation : quels enjeux de formation ?
Auteur Isabelle Delcambre
Mir@bel Revue Etudes de Communication
Numéro no 13, 1992 Pratiques d'écriture et champs professionnels (2)
Rubrique / Thématique
Dossier : Pratiques d'écriture et champs professionnels (2)
Page 115-138
Résumé L'article analyse les annotations inscrites dans les marges de copies produites au cours d'une formation professionnelle d'Instituteurs spécialisés. Les marques (Non, ?, !) étudiées en production sont analysées comme les traces d'une communication particulière, réactive, qui délaisse un instant la mise en scène de la lecture du correcteur pour une interpellation qui invalide le rédacteur.Si, par la répétition de ces marques, peut se construire une mauvaise note, l'auteur signale que ces annotations sont le plus souvent isolées et peu nombreuses dans ses deux corpus. Elles portent surtout sur un terrain « disciplinaire » et une connaissance du terrain professionnel et non sur le respect de normes linguistiques. Elles se trouvent aussi dans des passages où l'attention du rédacteur en quête de généralisation se relâche.Ces annotations semblent motivées par l'intention de signaler au rédacteur, en l'invalidant, une banalisation des problématiques propres à cette formation professionnelle, trop rapidement alignées sur celles de l'enseignement ordinaire.Enfin un certain nombre de réactions sont directement liées aux ambiguïtés discursives que le correcteur gère en lecture cursive. La marque de correction a ici une fonction d'alerte, exigeant du rédacteur que celui-ci, au moment de l'écriture, anticipe davantage les inférences que risque de faire son lecteur.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The article analyses the correction marks written in the margins of essays set to social workers (primary teachers for inadapted children) during a professional training session. The « no, ?, ! » marks studied in the context of a peculiar reaction in which the part of the correcting reader is given up to become a questioning and disqualification of the student writer.Even through sorne bad results can be the consequences of those marks, the author mentions that most of the se marks are isolated and unfrequent in her two corpus. They chiefly concern a knowledge of the subject or the professional practice, but not the use of linguistic rules. They are also to be found in passages where the student writer, engaged in sorne effort of generalization, becomes less attention.While disqualifying the student writer these marks seem intended to point on that he is leaving off the specific problems of specialized training by indulging into the commonplace practice of primary teaching.Finally quite a number of these marks are directly linked to the ambiguities of discourse that the correcting teacher treats in cursive reading. The correction marks work here as an alarm signal requiring from a student writer, on the moment of writing, a better anticipation of inferences his reader will be liable to draw.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://edc.revues.org/2778