Titre | Un vecteur de diffusion des cultures juridiques et politiques françaises au Brésil : O Farol Paulistano (1827-1831) | |
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Auteur | Oscar Ferreira | |
Revue | Droit et cultures | |
Numéro | no 69, avril 2015 De la traduction dans le droit des idées d'égalité/inégalité | |
Rubrique / Thématique | Études |
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Page | 223-270 | |
Résumé |
Premier journal imprimé de la ville de São Paulo, le Farol Paulistano (1827-1831) profite du vent de liberté accordé par D. Pedro I. Fondé et dirigé par Costa Carvalho, l'un des futurs membres du triumvirat élu afin d'assumer la régence après l'abdication de l'Empereur en 1831, ce périodique secondait la vie parlementaire naissante au Brésil. Son objectif se révéla pourtant plus ambitieux, porté par un discours moralisateur désireux d'amender (mais non de régénérer) l'homme et la femme. Érigeant la presse au rang de moyen de gouvernement placé au service des élites locales, les fameux « barons du café », son propos visait aussi à défendre les libertés publiques et à propager les idées françaises au moyen de traductions régulières. La sélection, effectuée sur la base d'ouvrages importés de France par des libraires français, entérine la thèse de la circulation d'une culture juridique française au Brésil ; mais elle illustre aussi un comportement typique des classes sociales dominantes, à l'origine de l'oligarchie brésilienne, en légitimant leur emprise sur le droit et la confiscation, à leur profit, du pouvoir conservateur refusé au chef de l'État. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
First printed newspaper published in the city of São Paulo, O Farol Paulistano (1827-1831) takes advantage of the wind of freedom granted by D. Pedro I. Founded and managed by Costa Carvalho, one of the future members of the triumvirate elected to assume the regency after the abdication of the Emperor in 1831, this periodical assisted the rise of the parliamentary life in Brazil. Its purpose was nevertheless more ambitious, trying to convey a moralizing speech, anxious to improve (but not to regenerate) men and women. Introducing the press as a way of government placed under the authority of the local elite, the famous «coffee barons», the periodical also aimed to defend the public freedoms and to propagate the French ideas through regular translations. These translations, made from works imported from France by French booksellers, confirms the theory of a diffusion of the French juridical culture in Brazil; but it also illustrates a typical behaviour of the dominant class, at the origin of the Brazilian oligarchy, striving to legitimate its influence on law and its prise of the conservative power refused to the Emperor. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://droitcultures.revues.org/3572 |