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Titre 'Scientific Reconstruction' or 'New Oldbuild'? The Dilemmas of Restoration in Post-Soviet St. Petersburg = "Reconstruction scientifique" ou "nouvelle construction d'ancien" : les dilemmes de la reconstruction dans le Pétersbourg postsoviétique
Auteur Catriona Kelly
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro vol. 86, n° 1-2, 2015 Villes Postsocialistes entre rupture, évolution et nostalgie
Rubrique / Thématique
Villes Postsocialistes entre rupture, évolution et nostalgie sous la direction Andreas Schönle
 Traitement du patrimoine
Page 17-39
Résumé Ce qu'on appelle « reconstruction » a été diversement perçu et accepté par les restaurateurs professionnels et le public amateur en Russie. Dans la seconde moitié du XXe s., deux tendances se sont opposées : déprécier la démarche elle-même, ou monter des projets hautement interventionnistes qui voulaient rendre à un bâtiment son apparence supposée à une soi-disant « date optimale » (parfois, mais pas toujours, la date à laquelle le bâtiment avait été terminé par son concepteur). Durant les années qui ont suivi la guerre, ce processus a revêtu une dimension idéologique parce qu'il s'est associé aux réparations des dommages de guerre, en particulier ceux qu'avaient causés les forces allemandes. La « libération » des bâtiments des « couches ultérieures » était une démarche acceptée. Cet « historicisme modéré » contrastait avec le traitement des bâtiments historiques abîmés durant la guerre dans d'autres pays européens, par exemple au Royaume-Uni (la cathédrale de Coventry), même si en Union soviétique également ont eu cours des plans d'aménagement urbain radicaux, en vue de mieux répartir la population ou d'éradiquer l'habitat précaire et insalubre. Le remodelage a été le modèle suivi par les professionnels jusqu'aux années 1970, voire au-delà ; mais au début de la décade suivante, avec l'impact grandissant de la Charte de Venise sur la pratique soviétique, son influence a été moindre. Durant la période post-soviétique, les conflits n'ont pas cessé, d'autant que le mot « reconstruction », réservé à des restaurations minutieuses et consciencieuses, a été aussi appliqué à des nouvelles constructions au style pastiche (et pas toujours fidèle, d'après certains). Quelques rekonstrukcii récentes sont particulièrement controversées, telle la Maison du commerce de Leningrad et l'épicerie Eliseev.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article addresses the history of attitudes to reconstruction among professional restorers and interested public in Russia. It argues that, in the second half of the twentieth century, an ingrained tendency to disparage reconstruction went alongside an extensive history of highly interventionist projects that, for example, aimed to return a building to its supposed appearance at the so-called ‘optimal date' (sometimes, but not always, the date when it was completed by the original architect). During the post-war years, this process acquired an ideological overlay because of its association with the drive to put right war damage, and particularly that caused by the invading German forces. ‘Liberation' of buildings from ‘laters layers' was accepted policy. This ‘moderated historicism' was in notable contrast to the treatment of war-damaged historic buildings in some other European countries, for instance Britain (e.g. Coventry Cathedral), though the extensive replanning of entire urban areas in order to reduce density and clear away slums was found in the Soviet Union as well. Remodelling continued to be the professional standard until at least the 1970s, but by the early 1980s, with increasing impact of the Charter of Venice on Soviet practice, it was no longer automatically accepted as best practice. The conflicts continued into the postSoviet period too, with the word ‘reconstruction' applied both to pastiche newbuild (attacked by some for its flimsiness in historical terms) and to carefully-researched work by professional restorers. The article concludes with material on some particularly controversial recent rekonstruktsii, such as the House of Leningrad Trade department store and the Eliseev Delicatessen.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/res/695