Titre | De l'entre-deux mères quelle femme adviendra? | |
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Auteur | Anne Joos de Ter Beerst | |
Revue | Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux | |
Numéro | no 30, 2003/1 De mère en fille | |
Page | 86-93 | |
Résumé |
Si l'on s'en tient à l'anatomie, au réel du corps, nous pouvons dire que la
vulve est un lieu de passage, un orifice par lequel passe le flux de la vie, le flux de
l'Eros. Comme tout orifice, il s'ouvre et il se ferme dans une dynamique pulsionnelle.
Les premières pertes, et l'émoi qu'elles suscitent, signent pour la jeune pubère
l'avènement de la féminité. À l'autre bout, la question de la féminité se ré-
interrogera au moment de la ménopause, quand une femme est confrontée via le réel
de son corps à se soutenir symboliquement et non plus réellement du signifiant de
la perte. La maternité, par contre, constitue ce temps de clôture partielle et
momentanée du corps qui ne perd plus. La fin de cette période s'annonce par la perte
des eaux inaugurant d'autres pertes, certaines imaginaires et d'autres symboliques.
Comment pourra se dire et s'entendre la douleur qui accompagne toute perte, quels
qu'en soient son statut et son origine, dans un contexte actuel où bien souvent elle
est anesthésiée ?
Nous soutiendrons ce questionnement, ainsi que celui provenant de la
différence de places entre maternité et féminité, différences qui parfois s'entrecroisent
et parfois s'entrechoquent au risque de s'anéantir. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
If we hold to the anatomical structure, to the real body, we can say that the
vulva is a passageway, an orifice through which passes the flow of life, the flow of
Eros. Like all orifices, it opens and closes in a dynamic pulsation. The first loss of
blood and the emotions that this arouses, signals to the young pubescent the
accession of femininity. At the other end, the question of femininity is raised again
at the onset of menopause, when a woman is confronted via the reality of her body
to hold to the signifier of the loss symbolically and no longer physically. Maternity,
on the other hand, consists of a partial and temporary closing of the body, a time of
enclosing. The end of this period is announced by the breaking of the waters, which
leads to other losses, some imaginary and others symbolic. How can we listen and
deal with the pain which accompanies each loss, whatever its status and whatever
its origin, in the present context where pain is often anaesthetized ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CTF_030_0086 |