Titre | Les Étatsuniens de Mérida, Mexique : mobilité ou migration ? | |
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Auteur | Ève Bantman-Masum | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | vol. 31, no 2, 2015 Majorité et minorités : un rapport à repenser | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 119-138 | |
Résumé |
Souvent décrite comme l'expression d'un privilège, la mobilité des citoyens états-uniens installés au Mexique peut être appréhendée comme une variante de la migration économique. Les données empiriques recueillies lors de notre enquête menée, à Mérida, entre 2011 et 2013 suggèrent que le choix de la mobilité résidentielle vers le Mexique est motivé par des considérations économiques, notamment la recherche d'un meilleur niveau de vie et le désir d'enrichissement personnel. Des facteurs structurels – précarisation des conditions de travail et fragilisation des classes moyennes aux États-Unis – expliquent le développement, dans cette ville, d'un entrepreneuriat ethnique dynamique, du travail à distance, et de la spéculation immobilière. Tant par leurs niveaux de revenus que par leurs pratiques professionnelles (parfois à la limite de la légalité), l'expérience de ces Américains au Mexique invalide la thèse d'une mobilité privilégiée. Les efforts déployés pour accroître leurs revenus et accéder à un niveau de vie supérieur, les inégalités de ressources, l'incapacité des plus pauvres à sécuriser leur statut migratoire et maîtriser leur migration tendent à rapprocher l'expérience de ces étrangers à celles des migrants économiques classiques. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Although they are routinely described as privileged individuals, the experience of mobile U. S. citizens living in Mexico can often be analyzed as a form of economic migration. Empirical data collected during fieldwork conducted, in Mérida, between 2011 and 2012, suggest that their patterns of residential mobility to Mexico can be traced back to economic considerations, particularly the search for higher standards of living and the desire to become richer. Structural factors–the unstable job market and difficulties faced by the middle class in the US–explain the presence of a dynamic group of ethnic entrepreneurs, nomad workers, and real estate professionals. Income levels and work practices among members of the US community in Merida rule out the notion of a privileged mobility. Importantly, individual efforts to increase income levels and enjoy higher standards of living, patterns of ressource inequality, the increasing difficulties faced by the poorest set to secure a visa or simply control their migration, mean the behavior of US migrants resembles that of classic economic migrants. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REMI_312_0119 |