Titre | La révolution aquacole, II | |
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Auteur | François Doumenge | |
Revue | Annales de géographie | |
Numéro | no 531, 1986 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 529-586 | |
Résumé |
L'aquaculture d'eau douce et d'eau de mer, dont le développement a démarré vers 1960, occupe une place originale dans l'économie agroalimentaire. De nouveaux paysages soulignent ces formes d'organisation technique et socio-économique. La domestication de la flore et de la faune aquatique a ouvert la voie aux techniques de cultures et d'élevages aussi bien pour les algues que pour les poissons, les crustacés et les mollusques dont la production atteint désormais un volume significatif. Les techniques aquacoles ont dû s'adapter aux caractères biologiques des espèces et aux conditions spécifiques des milieux aquatiques. L'aquaculture, exigeante en investissements publics et en capitaux privés, réclame aussi un niveau technologique élevé. Les stratégies d'occupation de l'espace et d'insertion dans les marchés produisent des croissances exponentielles qui se sont manifestées entre 1965 et 1985 pour de nombreux secteurs aussi bien au Japon (algues nori et wakamé, sériole et daurade, anguille) qu'en Europe (truite en France, saumon en Norvège et Ecosse) qu'aux USA (poisson-chat), etc. L'insertion socio-économique et l'occupation de l'espace permettent de distinguer différents types de systèmes : la carpiculture chinoise, indienne et russo-danubienne, la valliculture adriatique, l'ostréiculture française, la truiticulture et la salmoniculture de l'Europe occidentale, l'aquaculture de loisir et agro-alimentaire aux USA, la forte croissance du Sud-Est asiatique. Le Japon pratique une politique de développement intégré qui lui est propre. Les fronts pionniers en Amérique du Sud et Extrême-Orient ne sont pas encore stabilisés. Par son ampleur et les répercussions de ses multiples effets, la « révolution aquacole » est déjà un phénomène plus marquant que la « révolution verte ». Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
A new branch of agro-business, fresh water and marine aquaculture starts a world wide expansion from years sixties. Specific technologies are integrated with different socio-economic systems. Now, in a growing process, aquaculture is building up new sea-shore landscape and open the gate for an inland water more valuable use. From catching spores, spats, baby shrimps and fry in their natural environment water farming need first a safe supply of hatchery and nursery man made seeds. Water organism specific biology must be take in account not only for reproduction but also for nutrition and pathology. High technologies and water environment control need heavy public investment and plenty of private funding. Average capital for starting a penaeid shrimp, catfish or salmon farm is on between one and two million $. When market and space are open aquaculture production promote an exponential curb until reaching economic or spatial saturation. Many cases with different strategies occured not only in Japon (laver and sea mustard seaweed, yellowtail and sea bream, eel) in Europ (rainbow trout in France, atlantic salmon in Norway and Scotland) or in USA (catfish) but also in developping countries (penaeid shrimp in Taiwan, Thailand and Ecuador). Socio economic and spatial systems express a specific organisation : chinese carp farming integrated inside an intensive labour agriculture, East European and Russian carp farming using the lower food productive chain, West European rainbow trout farming giving a high quality standard food converting hight protein fish meal, Scandinavian atlantic salmon farming giving a new chance to remote island and fjordland, intensive aquaculture (bait fish, rainbow trout, catfish) developping a new sectorial activity in USA, etc. Taiwan and East Asian countries are pushing high standard intensive farming for fishes and crustaceans. In Japon aquaculture take in account a very strong market and a long history of integrated coastal life throught the « kumiai » system. Present production is a very hight standard but for the future « marinovation » looks to use marine farming as a support for a multipurpose socio economic progressive organisation. Looking now to the status and trends of aquaculture the present « blue revolution » is stronger and deeper than the former agriculture « green revolution ». Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1986_num_95_531_20481 |