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Titre À la recherche d'un Komsomol perdu : Who Really Built Komsomol´sk-na-Amure, and Why
Auteur Jonathan A. Bone
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro vol. 71, n°1, 1999
Rubrique / Thématique
Aube rouge : les années trente en Extrême-Orient soviétique, sous la direction de Thomas Lahusen
 Articles
Page 59-92
Résumé À la recherche d'un Komsomol perdu : qui a construit Komsomol`sk-na-Amure et pourquoi Le refaçonnage stalinien de l'Union soviétique des années 1920-1930 s'est manifesté — entre autres — dans le battage fait autour de plusieurs grands travaux : le chemin de fer Turkménistan - Sibérie, le grand barrage de Dnepropetrovsk, le complexe métallurgique dispersé au milieu des montagnes de l'Oural. Dans l'Extrême-Orient soviétique, le projet le plus célèbre est la prétendue « ville des jeunes », à savoir Komsomol'sk-na-Amure. Selon l'interprétation officielle, cette ville industrielle a été construite, en grande partie, par les volontaires du Komsomol : ce sont eux qui, sur ordre du parti bolchevique, ont établi un puissant avant-poste communiste dans l'étendue déserte du Daľnevostočnyj kraj. Puisque les tropes dominants de l'histoire des années staliniennes sont l'ironie et la tragédie, les lecteurs bien informés peuvent émettre des doutes sur cette version des événements. Et c'est avec raison, comme le montre le présent article. Ironiquement, les komsomol'cy n'ont guère participé à la construction de « leur » ville. Tragiquement, elle a été édifiée essentiellement grâce au travail des prisonniers du système de l'OGPU/NKVD. Explorant en détail les événements et les circonstances locaux de la construction de Komsomoľsk, l'auteur apporte quelques clarifications générales sur les mobilisations du travail à l'époque de Staline et la métastase du Goulag.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/slave_0080-2557_1999_num_71_1_6577