Titre | Une science politique non occidentale existe-t-elle ? | |
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Auteur | Yves Schemeil | |
Revue | Socio | |
Numéro | n°5, novembre 2015 Inventer les sciences sociales postoccidentales | |
Rubrique / Thématique | DOSSIER |
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Page | 163 | |
Résumé |
Pour qu'il y ait une sociologie politique post-occidentale il faut que la politique soit prise au sens large, ni comme un objet d'intérêt né en Europe au XVe siècle, voire au XIXe siècle, ni comme la politique des seules élites décisionnelles. En lisant les auteurs post-occidentaux on comprend que les questions du lien social, des institutions sociales, des rapports à autrui et à la modernité, des conditions de succès et d'échec des entreprises partisanes, sont toutes politiques, au même titre que celles de l'État et de la citoyenneté. L'article examine des auteurs proche-orientaux et extrême-orientaux, en effectuant diverses coupes dans le temps (Antiquité, XVIIIe XIXe siècle et période contemporaine). Il s'interroge sur le caractère fondamental donc universel des énoncés théoriques (que penser ?), et sur leur place dans des raisonnements, voire des œuvres, qui sont souvent orientés vers la décision politique immédiate (que faire ?). Il montre que les conclusions de nombre de ces auteurs ne contredisent pas celles des politistes occidentaux, sociologues ou philosophes, au point que l'on peut vraiment parler de contributions post-occidentales à un savoir universel.Il montre que les conclusions de nombre de ces auteurs ne contredisent pas celles des politistes occidentaux, sociologues ou philosophes, au point que l'on peut vraiment parler de contributions post-occidentales à un savoir universel. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
If there were to be a post-Western political sociology, politics would have to be understood in the broad meaning of the term and not as an subject of interest originating in Europe in the 15th century or indeed, perhaps, even in the 19th century, nor as the politics of decision-making elites alone. When reading the post-Western authors, one understands that questions of the social bond, social institutions, the relationship with others and with modernity, conditions for the success and failure of business ventures are all political, as are also the issues of the State and of citizenship. This article examines authors from both the Near East and the Far East by taking various periods in time (Antiquity, 18th century, 19th century and the present period). It questions the fundamental and therefore universal nature of the theoretical statements (what to think about?) and of their place in the arguments, or even in the writings which are often orientated toward immediate political decisions (what is to be done?). The article shows that the conclusions of many of these authors in no way contradict those of Western political scientists, sociologists or philosophers, with the result that one can really speak of post-Western contributions to what is universal knowledge Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://socio.revues.org/1951 |