Titre | La viti-viniculture québécoise : entre "froidure" et vente au vignoble | |
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Auteur | Laurent Deshaies, Jean-Marie Dubois | |
Revue | Annales de géographie | |
Numéro | no 592, 1996 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 603-619 | |
Résumé |
Même si le Québec fut longtemps considéré comme une province non viticole et n'a que 17 vignobles commerciaux, l'étude géographique des vignobles québécois présente un intérêt sur le plan de la décision de localisation. Ainsi, on montre que le milieu naturel, surtout le sol et le climat, n'a pas la détermination absolue que l'on veut bien lui prêter dans la décision de planter des vignes. En effet, cette décision de planter devrait venir avant celle de localiser l'entreprise alors que, la plupart du temps, elle vient a posteriori puisque le futur vigneron possède déjà une propriété achetée à d'autres fins. Aussi étrange que cela puisse paraître dans le contexte québécois, la principale contrainte de la viticulture provient de l'obligation factuelle de la vente du vin au vignoble même, alors que les conditions météorologiques de l'année, particulièrement les risques de gels tardifs au printemps et hâtifs à l'automne, viennent en second lieu. Bref, la viti-viniculture québécoise a un intérêt évident pour la discipline géographique parce qu'elle situe assez bien l'aspect de la localisation dans le processus décisionnel de démarrage d'une entreprise. La localisation serait alors un aspect secondaire dans ce processus. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Although Québec has long been considered as a « non grape-growing province » and has only 17 commercial vineyards and 8 more in pre-launching stage, the geographical study of Quebec vineyards presents a certain interest as relates to the localization decision process. We show that the natural environment, mainly the soil and climate, does not have the overwhelming importance we generally give it in the decision to plant vines. Moreover, the decision to plant should normally precede the one to locate the enterprise itself, while most of the time, it comes a posteriori because the future viticulturist already has a property bought for other purposes. As odd as it may seem in the Québec context, the main constraint to viticulture comes front the factual obligation to sell the wine at the vineyard itself while annual meteorological conditions, particularly the risk of late frost in the Spring and early frost in the Fall, come in second place. In brief, Québec viticulture has considerable interest for the geographical discipline because it focuses rather well on the aspect of localization in the decisional process of starting a business. Localization becomes then a secondary aspect in the overall process. Interestingly enough, marketing is the most important aspect to be considered in relation to sustaining tourism and leisure activities since the industry must attract clients to the vineyard. With 60 different wines and an annual business growth of approximately 33 %, Québec vineyards are developing rapidly in such a way that its spirit of enterprise should permit it soon to exert the necessary political pressure to improve its status. However, it is not evident that the attraction presented by the novelty side of the product does not risk wearing out through the coming years. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1996_num_105_592_20755 |