Titre | Punir l'indigène : les infractions spéciales au Ruanda-Urundi (1930-1948) | |
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Auteur | Anne Cornet | |
Revue | Afrique & histoire : revue internationale | |
Numéro | vol. 7, no 1, 2009 Dans les plis de la structuration coloniale : ombres et délinquances | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Dans les plis de la structuration coloniale : ombres et délinquances |
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Page | 49-73 | |
Résumé |
La colonisation belge est souvent qualifiée de ségrégationniste et de paternaliste. L'examen de l'application de la législation spécifique aux populations colonisées du Ruanda-Urundi permet de questionner ces affirmations pendant l'entre-deux-guerres. En effet, les populations des territoires sous mandat de la région des Grands Lacs étaient soumises à une réglementation abondante mais réservée aux autochtones. Celle-ci couvrait de nombreux champs de la vie quotidienne et des relations entre Blancs et Noirs.Les condamnations prononcées contre les Rwandais et les Burundais témoignent d'un projet colonial oscillant entre le souci de protéger des populations considérées comme incapables de s'assumer elles-mêmes et celui de maintenir une distance entre colonisateurs et colonisés. Ces « infractions spéciales », criminalisant des faits nouveaux, ont contribué à mettre l'ordre colonial en place et à instaurer un quadrillage pointilleux des Africains. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Belgian colonization has often been told to be segregationist and paternalistic. This statement can be questioned with, in view, the analysis of the enforcement of the specific legislation for the colonized people in Ruanda and Urundi between the two world wars. Indeed, the populations of the mandated territories in the Great Lakes were ruled by extensive regulations that applied to the natives only. They applied to many areas of everyday life and to interracial relations. Sentences against Rwandan and Urundian show a colonial project oscillating between a worry to protect populations considered as unable to take care of themselves, and a worry to maintain a gap between colonizers and colonized. Those “special offences” criminalizing new deeds, contributed to establish a new colonial order and controle the Africans. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AFHI_007_0049 |