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Titre Bifurcations. Les vies lépreuses
Auteur Martin F.
Mir@bel Revue Cahiers d'anthropologie sociale
Numéro No 7, 2011 Désastres
Rubrique / Thématique
Désastres. Dirigé par Barbara Glowczewski et Alexandre Soucaille
Page 91-104
Résumé Cet article s'intéresse à des personnes dont les liens d'appartenance, au niveau de la famille, du village et de la caste, ont été rompus à cause de la lèpre. Il retrace leurs parcours, depuis leur reconstruction de liens de parenté à partir de relations d'amitié, leur création d'un groupe sur la base d'expériences partagées – de la maladie, de l'exclusion et de l'itinérance à travers le pays –, leur élaboration d'une communauté inscrite dans l'espace urbain et leurs tentatives pour recouvrer une place dans la société. Il y est question avant tout de mouvement : de tentatives et d'explorations, de rencontres et de rapprochements, de processus de distinction, et de créations sociales. Ces personnes se trouvent prises dans un devenir perpétuel, tout comme leurs descendants qui héritent des conséquences de l'événement. Si l'expérience du désastre engage de nouvelles pratiques et de nouvelles formes d'existence, elle est aussi ce qui maintient les personnes à la marge, en raison même de leurs créations sociales.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article focuses on individuals who have experienced a break in their relationships with their family, their village and their initial caste because of leprosy. It shows how these leprosy people rebuilt social bonds, using friendship to reconstruct one's kinship, how they recreated a group on the basis of common-shared experiences, i.e. of the illness, of exclusion and of wanderings around the country, how they formed a community rooted in urban space and how they are attempting to re-insert themselves into Indian society. Emphasis is put on movement: tries and explorations, meeting and connections, distinctive process, and social creations. These people find themselves trapped into a perpetual “yet to be”, as their descendants who inherit from the event's repercussions. If the experience of disaster involves new modes of action and new states of being, it also keeps people in the margins of the society, as a matter of their social creations.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CAS_007_0091