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Titre Les Sorabes sont-ils une « minorité » modèle ? = Are Sorbs a 'model minority'?
Auteur Dolowy-Rybinska N.
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro Vol. 85, no 2, 2014 Les Sorabes slaves.
Rubrique / Thématique
Les Sorabes slaves. Jean Kudela (Coord.)
Page 235-250
Résumé Les Sorabes sont souvent définis comme étant une « minorité modèle ». Or cette définition a pour cette minorité des conséquences négatives. Avec la chute du communisme et d'un État qui les avait subventionnés mais réduits à la folklorisation, ainsi que la réunification de l'Allemagne qui a suivi, les Sorabes durent décider de leur avenir, c'est-à-dire comment faire valoir leurs droits, demander des subventions et comment protéger leur culture et leur langue. Néanmoins, l'attitude des Sorabes peut être caractérisée par la passivité : ils ne prennent pas de nouvelles initiatives, ne profitent pas toujours des possibilités qui existent de recourir à des financements et attendent que les lois changent au lieu de faire pression pour obtenir l'application de celles qui existent déjà. La culture sorabe s'est coupée du monde moderne pour devenir peu à peu une culture ethnographique. Elle ne peut comme telle attirer les jeunes qui doivent assurer l'avenir de la culture et de la langue sorabes. Si les Sorabes et leurs langues doivent survivre, il leur faut agir positivement sur le terrain au lieu de se plaindre que la protection de l'État est insuffisante.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Sorbs are often defined as a ‘model minority'. However, this definition has detrimental consequences for this minority. With the collapse of communism and of a state which had subsidized the Sorbs but subjected them to folklorization, and with the subsequent German reunification, Sorbs had to begin to decide themselves what their future would be: how to apply for their rights, for subsidies and how to protect their culture and languages. However, the Sorbian attitude can be characterized as passive: they do not initiate new actions, do not always utilize the possibilities of raising funds and they wait for changes in the law instead of taking advantage of those already in force. The Sorbian culture has been shutting itself off from the modern world, slowly becoming an ethnographical culture. As such, it hardly attracts young people who will be responsible for the future of Sorbian culture and languages. If Sorbs and their languages are to survive there is a need for positive, grass-root action instead of complaints about insufficient protection by the state.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/res/492