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Titre « J'ai tué mon enfant... » Pour penser la clinique de l'IVG
Auteur Danielle Bastien
Mir@bel Revue Cahiers de psychologie clinique
Numéro no 37, 2011/2 Parentalités
Rubrique / Thématique
Cliniques
Page 149-163
Résumé En s'appuyant sur une vignette clinique d'une IVG tardive vécue par une jeune fille, l'auteure propose de penser la phrase « J'ai tué mon enfant », entendue répétitivement dans cette clinique, comme expression consciente du fantasme inconscient d'infanticide. L'IVG peut alors être envisagée comme une mise en acte de ce fantasme, ce qui permet de comprendre aussi la culpabilité immense qui surgit le plus souvent après l'intervention. L'auteure propose ensuite de considérer le sens de cette mise en acte comme une tentative de suppléance, qui passe par le réel du corps, à une castration symbolique inachevée, c'est-à-dire à une séparation inaccomplie d'avec l'Autre premier. Cette suppléance ne pourra qu'échouer dans cette voie de l'acte, si elle n'est pas reprise, tôt ou tard, dans la mise en mots du sens de l'acte.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais “I killed my child” – Considering the Clinical Practice of Voluntary Pregnancy Termination
Based on the clinical account of a late voluntary pregnancy termination by a young woman, the author considers the sentence “I killed my child”, heard repeatedly in such cases, as a conscious expression of the unconscious fantasy of infanticide. The voluntary termination of a pregnancy can thus be considered as acting out this fantasy, which allows us also to understand the enormous guilt that usually comes after an intervention. The author then suggests that this acting out is an attempt, channelled through the body, to replace an incomplete symbolic castration, i.e., an incomplete separation from the primary Other. This active substitution will eventually fail unless its meaning is not expressed verbally.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CPC_037_0149