Contenu de l'article

Titre Foucault et la généalogie de la sociologie
Auteur Gildas Salmon
Mir@bel Revue Archives de philosophie
Numéro tome 79, no 1, janvier 2016 Foucault et les sciences humaines
Rubrique / Thématique
Foucault et les sciences humaines
Page 79-102
Résumé Quarante ans après Surveiller et punir, La Société punitive montre qu'avec le concept de discipline, Foucault entendait proposer une généalogie de la sociologie, et en particulier du programme durkheimien. Refusant de faire du droit la mise en forme d'exigences immanentes à la conscience collective, il traite la moralisation de la pénalité comme une stratégie mise en place au XIXe par une bourgeoisie soucieuse de se prémunir contre les nouveaux illégalismes suscités par les transformations de la propriété capitaliste. En prenant pour fil conducteur la confrontation avec l'évolutionnisme sociologique qui sous-tend l'histoire de la pénalité retracée par Foucault, cet article se propose de mettre en évidence les gains obtenus au moyen de la méthode archéologique de dissolution des continuités historiques, mais aussi les apories que rencontre la généalogie pour rendre compte de la formation des sujets politiques modernes non plus à partir des formes de solidarité, mais à partir du principe d'une guerre civile sous-jacente à la société.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Forty years after Discipline and Punish, The Punitive Society reveals that with the concept of discipline, Foucault intended to propose a genealogy of sociology – and especially of the durkheimian program. Refusing to regard law as an expression of immanent demands of the collective consciousness, he treats the moralization of the penalty as a strategy put in place in the nineteenth century by a bourgeoisie anxious to guard against new illegalisms raised by the transformations capitalist property. Taking as a core theme the confrontation with the sociological evolutionism underlying the history of penalty traced by Foucault, this article aims to highlight the benefits obtained by the archaeological method of the dissolution of historical continuities. It underscores, however, the paradoxes facing genealogy to account for the formation of modern political subjects on the principle of a civil war underlying society, rather than from the social forms of solidarity.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=APHI_791_0079