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Titre Introduction. La démocratie participative a-t-elle un sexe ?
Auteur Marion Paoletti, Sandrine Rui
Mir@bel Revue Participations
Numéro no 12, 2015/2 La démocratie participative a-t-elle un sexe ?
Rubrique / Thématique
Dossier : La démocratie participative a-t-elle un sexe ?
Page 5-29
Résumé Penser la participation au prisme du genre suppose tout à la fois d'examiner les présupposés théoriques et pragmatiques associant femmes et participation et d'interroger la portée de leur présence effective dans les dispositifs participatifs et l'impact sur la démocratie participative de sa relative féminisation. La participation des femmes, devenue ordinaire et banale, n'est pourtant pas pleinement évidente, que ce soit dans des dispositifs participatifs mixtes ou non mixtes. Ce statut n'est pas sans produire une certaine minoration de leurs prises de parole, qui ne dépend pas seulement des rapports sociaux de sexe, mais aussi d'autres rapports de pouvoir. Les femmes sont toujours sommées de résoudre un dilemme entre spécificité supposée et universalisme, dilemme que les hommes ont le privilège de pouvoir ignorer. Les stratégies, conscientes ou non, déployées pour faire face à ce dilemme passent par des formes d'entre-soi, selon une double logique du regroupement et du retrait, avec notamment la constitution de « contre-publics subalternes féministes ». Si cette logique produit des clivages entre militantes et non-militantes, elle apparaît aussi comme une condition favorisant la participation paritaire.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Thinking about participation through the prism of gender supposes both examining theoretical and pragmatic perspectives that link women and participation on the one hand, and questioning the effects of women's presence in participatory processes and the impact on participatory democracy of its relative feminization on the other. Although the participation of women is ordinary and common, it is not completely obvious whether it comes about in a mixed or nonmixed participatory process. This status produces a certain underestimation of their public stances, which depend not only on social relations of sex but also on relations of power. Women are still obliged to solve a dilemma between their supposed specificity and universalism, something that men have the privilege of ignoring. The strategies for dealing with this dilemma, whether they are conscious or unconscious ones, suppose a double logic of regrouping and withdrawal, such as the constitution of “feminist subaltern counterpublics.” Although this logic produces splits between activists and nonactivists, it also appears as a condition that encourages parity in participation.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PARTI_012_0005