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Titre « Quelque longue que soit l'absence » : procurations et pouvoir féminin à Québec au XVIIIe siècle
Auteur Benoît Grenier, Catherine Ferland
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 37, 2013 Quand la médecine fait le genre
Rubrique / Thématique
Varia
Page 197-225
Résumé Dans les sociétés préindustrielles, l'exercice du pouvoir au sein de la famille est étroitement lié aux contingences juridiques et aux normes patriarcales. La connaissance du rôle joué par les femmes dans les activités économiques de la famille, en particulier les femmes mariées, échappe le plus souvent aux historiens. L'étude des procuratrices à Québec, capitale de la Nouvelle-France au XVIIIe siècle, permet de mieux comprendre le fonctionnement du couple dans un contexte colonial marqué par l'absentéisme masculin. L'analyse des actes de procurations octroyés aux femmes, combinée à une étude prosopographique de nature sociodémographique, révèle les enjeux et les circonstances de ce transfert circonstanciel de pouvoir. Cette voie montre qu'il est possible de contourner partiellement le silence entourant les activités des épouses pour éclairer la délicate question de la complémentarité et de la confiance au sein du couple.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In pre-industrial societies, the exercise of power within the family was closely linked to the legal context and to patriarchal norms. The role played by women, particularly married women, in the family's economic activity is often hidden from history. The study of women entitled to act by proxy in Quebec City, the capital of Nouvelle-France in the eighteenth century, allows a better understanding of the way the couple could function in a colonial context often characterized by the physical absence of males. The analysis of agreements authorizing wives to stand proxy for their husbands, combined with a prosopographical study, reveals the context and the issues at stake in this circumstantial transfer of power. This approach shows that it is possible to penetrate, at least in part, the silence of history concerning the activity of married women, and to shed light on the complex question of complementarity and trust within the couple.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://clio.revues.org/11053