Titre | L'écriture du danseur : un déplacement reptilien | |
---|---|---|
Auteur | Jean-Christophe Paré | |
Revue | Hermès (Cognition, Communication, Politique) | |
Numéro | no 72, 2015/2 L'artiste, un chercheur pas comme les autres | |
Rubrique / Thématique | II. Écrits et savoirs |
|
Page | 168-175 | |
Résumé |
La question de la rationalisation rapprochée du champ de la création en danse est ici posée d'emblée sur le registre d'une énergétique de l'écriture chorégraphique. Pour deux raisons : le contexte est celui d'une pratique corporelle, et aussi d'un art, dit de l'éphémère, qui pourtant se joue plus souvent qu'on ne le croit sur le terrain des écritures. Entre danse et écrit s'invente une mise en tension entre penser sa danse comme écriture et penser l'écrit de cette écriture. Quelques aspects de l'interprétation créative sont retracés au travers d'expériences pédagogiques menées notamment avec des élèves hors et dans les lieux du Conservatoire de Paris. L'avancée sinueuse sur le chemin d'écriture est un véritable déplacement de type reptilien. Le régime énergétique et la temporalité de l'artiste au travail sont fait d'incertitudes également observées chez les élèves. Se pose la question de l'auto-évaluation. Comment avoir confiance en soi ? Comment apprendre à apprendre, à pouvoir opérer des relecture de soi ? Comment construire son raisonnement personnel et autocritique ? Se dégage une méthodologie de l'intermédiaire entre actes et écrits. Elle ouvre la porte au développement de dispositifs et modes de fonctionnement spécifiques qui permettraient d'envisager une véritable préparation à la rencontre avec la recherche en troisième cycle. C'est au cours du deuxième cycle, au cœur des projets artistiques créés, qu'une appétence pour le fait d'aller au-delà de son art, par des registres croisés de mises en écriture, prendrait tout son sens. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
The snakelike progress of writing dance The question of close rationalisation in the field of dance creation is discussed here from the starting point of energetics in choreography. This for two reasons : the context is one of movement of the body, but also of a form of art, which though described as ephemeral is played out more often than we might think through writing. Between dance and writing a tension emerges between the thinking of one's dance as writing and the thinking of how that writing is written. We retrace certain aspects of creative interpretation through educational experiences, in particular those of pupils at the Conservatoire de Paris, within and without its walls. The sinuous progress of writing dance appears truly snake like. The energy regime and temporality of an artist at work is also observed among the pupils. The question of self-assessment arises : how do we find trust in ourselves ? How do we learn how to learn, how to rewrite our own selves ? How do we build up our own reasoning and self-criticism ? A methodology emerges of intermediation between action and writing, which opens out to the development of specific systems and patterns of functioning that could lead to real possibilities for encounters with postgraduate research. It is during their graduate studies, at the heart of their artistic projects, that students' appetite for reaching beyond their own art, as they combine different registers of writing, comes into full bloom. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HERM_072_0168 |