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Titre Private Actors and Public Goods - A new role for the Multinational Enterprises in the global supply chain
Auteur Auret van Heerdenn, Sabrina Bosson
Mir@bel Revue Revue management & avenir
Numéro no 23, avril 2009 Numéro spécial : RSE : enjeux et apports pour les acteurs économiques européens
Page 36-46
Résumé Depuis quelques années, les entreprises multinationales socialement responsables assument de plus en plus de fonctions publiques, particulièrement dans les régions ou les acteurs étatiques n'ont pas la volonté ou les moyens de faire respecter les droits les plus élémentaires. Agissant selon le principe de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE), les sociétés multinationales ont réussi à combler des lacunes dans la réglementation du marché du travail à travers la mise en place de codes de conduite ou l'offre volontaire de prestations de bénéfices sociaux.Dans cet article, notre argumentation soutient que les entreprises multinationales doivent s'engager dans la mise en vigueur du droit du travail tout en reconnaissant qu'elles ne sont pas vraiment aptes à fournir des biens publics si ce n'est lorsqu'elles agissent en partenariat avec les parties prenantes-clé. Nous argumentons également que les « audits de conformité » - l'outil le plus largement utilisé pour contrôler les conditions de travail dans les chaînes de production – sont en fait un moyen inadéquat pour assurer le respect durable du droit du travail, notamment du fait du manque d'intégration des principes de partenariat et de dialogue dans cette méthode. Ce qui fait également défaut avec l'audit de conformité, c'est la légitimité requise lorsque des acteurs privés tentent de fournir des biens publics. Nous concluons donc avec l'argument que les entreprises multinationales doivent s'associer avec des institutions locales et s'engager dans un processus d'acquisition des savoirs afin de pouvoir assurer la légitimité et la durabilité de leurs programmes de RSE. Enfin, nous pensons que les processus de relations industrielles tels que les conventions collectives sont indispensables dans ce contexte. Fair Labor Association (FLA), une initiative engageant plusieurs parties prenantes, offre une plateforme aux entreprises socialement responsables pour s'associer avec des ONG, des universités et même des organismes gouvernementaux nationaux et internationaux. Par ce partenariat, FLA peut assurer la légitimité de ces acteurs tout en offrant plus de transparence et la mise en place de mécanismes de redevabilité.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In recent years, socially responsible Multinational Enterprises (MNEs) have increasingly assumed public functions, particularly in regions in which state actors are either unwilling or unable to provide basic rights. Drivenby Corporate Social Responsibility (CSR), MNEs have filled gaps in labour market regulation through the implementation of Codes of Conduct (CoC) or the provision of voluntary welfare benefits. In this paper we argue that MNEs should engage in the enforcement of labour laws, but they are ill-equipped to deliver public goods and can only assume that role in partnership with key stakeholders. We will also argue that “compliance audits”- the most widely used tool to implement labour standards in global supply chains - are an inadequate means to enforce labour standards in a sustainable way because the audit methodology falls short of the principles of partnership and dialogue. Compliance auditing also fails the test of legitimacy required by private actors who attempt to deliver public goods. We conclude that MNEs need to partner with local institutions and engage in capacity building in order to ensure the legitimacy and sustainability of their CSR programmes. We will further argue that labour relations processes such as collective bargaining are essential in this regard. Multi-stakeholder initiatives (MSIs), like the Fair Labor Association (FLA), provide a vehicle for socially responsible companies to partner with NGOs, Universities and even national and international governmental organizations. The FLA adds more transparency and accountability requirements, thus enhancing the legitimizing nature of the multi-stakeholder partnership.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MAV_023_0036