Titre | Action publique et fabrique du consensus : La « lutte contre le gaspillage alimentaire » en France et aux États-Unis | |
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Auteur | Armèle Cloteau, Marie Mourad | |
Revue | Gouvernement & action publique | |
Numéro | no 1, janvier-mars 2016 | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 63-90 | |
Résumé |
La publicisation récente du problème du « gaspillage alimentaire » ou « food waste », en France comme aux États-Unis, aboutit à un consensus apparent entre des opérateurs économiques, des organisations publiques et des associations aux intérêts concurrents dans la production, la distribution et la consommation alimentaires. C'est à travers des dispositifs d'action publique participatifs que s'opère la mise en retrait des divergences. La « lutte contre le gaspillage alimentaire » se révèle alors être un modèle de prise en charge sectorielle et technicienne, reposant principalement sur l'innovation logistique et managériale, par opposition à des mesures prescriptives et à la politisation de l'enjeu. Aussi entraîne-t-elle plus d'adaptations marginales des systèmes alimentaires – telles que la marchandisation de denrées jusqu'alors non consommées – que de changements structurels. Les deux cas nationaux offrent ainsi une perspective sur la régulation conjointe des systèmes productifs par des acteurs publics et privés ainsi que sur les recompositions contemporaines de l'action publique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Public policy and consensus-making The recent but intense promotion of “food waste” as a public problem in France and the United States has created an apparent consensus between private and public actors with competing interests in the production, distribution and consumption of food. Through multi-stakeholder participation in public action, a consensual framing – which nonetheless excludes dissident views – has emerged. As a result, the “fight against food waste” appears to be a model of a sector-segmented and expert driven policy based on managerial and logistical innovations, as opposed to a politicized issue addressed with prescriptive measures. It thus brings about incremental adaptations within food systems – such as creating markets for unconsumed food commodities – rather than structural changes. The two national approaches to addressing the public problem offer a perspective on the joint regulation of production systems by public and private actors and more generally on contemporary evolutions of public policy. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GAP_161_0063 |