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Titre L'écart difficile aux routines contestataires dans les mobilisations algériennes de 2011
Auteur Layla Baamara
Mir@bel Revue Actes de la recherche en sciences sociales
Numéro no 211, janvier 2016 Révolutions et crises politiques
Page 109-125
Résumé Cet article propose d'analyser la dynamique des mobilisations algériennes de 2011 au regard des logiques et des structures ordinaires de la contestation à l'œuvre depuis le début des années 2000. Expliquer d'abord de quoi sont faites habituellement les pratiques contestataires, puis privilégier une approche par le bas, permet de saisir les singularités de la situation observée en 2011. En effet, les émeutes de janvier sont suivies d'une multiplication rapide des actions de protestation, particulièrement visibles à Alger, où les manifestations sur la voie publique sont pourtant interdites. L'occupation des rues et places de la capitale et le rapprochement de certains groupes contestataires réclamant la chute du régime contrastent notamment avec la routine des mobilisations. Cependant, soit qu'elles apparaissent fragilisées par des clivages politiques anciens, soit qu'elles se limitent à des revendications de type sectoriel, les mobilisations ne durent pas et ne convergent pas. L'article suggère alors quelques pistes de réflexion pour comprendre la persistance des structures qui caractérisent ordinairement l'activité contestataire en Algérie.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article analyzes the dynamics of the 2011 Algerian protest movements from the point of view of the ordinary logic and structures of contestation that could be observed since the early 2000s. It seeks to understand what makes the 2011 situation unique by explaining the make up of contestation routines and by adopting a bottom-up approach. The January protests were followed by a quick multiplication of insurrectional actions, particularly visible in Algiers, even though public protests were forbidden. The occupation of the streets and square of the capital and the convergence of protests groups asking for the demise of the regime signaled a break with existing collective action routines. However, these mobilizations did not last – either because they appeared to be fragilized by older political cleavages, or because they were not limited to sectoral requests. The article proposes a few hypotheses that can help us understand the resilience of structures that characterize ordinary protest practices in Algeria.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ARSS_211_0109