Titre | Les enjeux du passage d'une langue-culture à l'autre en Amérique latine : du traducteur au polyglotte | |
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Auteur | Christian Lagarde | |
Revue | Amerika | |
Numéro | No 14, 2016 Passages | |
Rubrique / Thématique | Dossier "Passages" |
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Résumé |
La traduction, en tant que forme de passage, s'inscrit au cœur de l'histoire des rapports entre l'Europe et l'Amérique latine, comme confrontation de langues et de cultures. Si la période coloniale présente des échanges croisés et inégaux entre colonisateurs espagnols et colonisés amérindiens, celle des Indépendances met les hispanophones du Nouveau Monde, qui tournent le dos aux cultures aborigènes, dans une situation de dépendance, non plus vis-à-vis de la métropole mais de l'Europe, singulièrement de la langue et de la culture françaises et de Paris. Par la suite, au XXe siècle, les expressions amérindiennes, un temps remises en honneur par les auteurs indigénistes, seront ignorées par les auteurs du boom, qui en s'imposant à l'échelle planétaire, font à nouveau de l'espagnol, longtemps après le Siècle d'Or, une langue source. Plus près de nous encore, les littératures de la postmodernité, rompant les codes depuis les marges, jouent du mélange multiforme, tandis que les cultures minorées en viennent à exprimer leur désir de survie dans leurs langues, plus ou moins nécessairement traduites en espagnol pour atteindre quelque notoriété au-delà de leurs communautés d'origine. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Translating, as crossing, is in the thik of history of relationship between Latin America and Europe, as a show-down of languages and cultures. Colonial period shows crossing and unequal exchanges between Spanish colonizers and Amerindian colonized people, On the contrary, Independence period made New World Hispanic speakers –who turned their back on aboriginal cultures– dependent, not yet on metropolis, but on Europe, specially on French language and culture, and on Paris. Later, during XXth century, Amerindian expressions, at once honored back by Indigenist authors, were ignored by « boom » authors, who, as worldwide winners, like in former Golden Age, made back Spanish a source language. More recently, Postmodernity literatures, breaking codes from boundaries, use multiform mixtures, while minorities express their will of survival in their own languages, and more or less translate it to Spanish, for reaching some notoriety beyond their original communities. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://amerika.revues.org/7117 |