Titre | European Navigation, Nautical Instructions and Charts of the Cochinchinese Coast (16th-19th Centuries) | |
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Auteur | Charlotte Minh Hà Pham | |
Revue | Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est | |
Numéro | no 27, 2016 La mer au-delà des frontières: le lien entre les pays d'Asie du Sud-Est | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 101-129 | |
Résumé |
La côte du Vietnam se trouve au cœur des routes maritimes qui relient la Chine et l'Asie du Sud-est. Durant les xvie-xixe siècles, alors que les Seigneurs Nguyễn développaient le centre du Vietnam, aka Cochinchine, le commerce maritime fleurit de concert avec l'arrivée des Européens dans la région. Les voyages entre l'Europe et les Indes orientales étaient longs, les navigateurs devaient maîtriser de nouvelles routes, les voyages devaient s'effectuer rapidement afin de faire face à la compétition mais surtout pour s'accorder au rythme des moussons qui ouvrait la porte à la mer de Chine du Sud et qui permettait d'atteindre la Chine. Les cargaisons étaient précieuses, la vie à bord difficile et les mers parcourues étaient inconnues. Ainsi, cartographier les mers était, afin de minimiser les risques, une besogne fondamentale pour les compagnies des Indes qui se faisaient face entre le xvie et le xixe siècle. L'article suivant examine les routes maritimes le long des côtes du Champa et de la Cochinchine à travers ces derniers siècles et surtout, les cartes nautiques et instructions nautiques que les capitaines et navigateurs européens possédaient afin de naviguer en sécurité dans les eaux périlleuses de la mer de Chine du Sud. Il existe très peu de sources sur la cartographie en Asie du Sud-Est, les sources en langues non européennes sont limitées et il en existe encore moins sur les cartes nautiques vietnamiennes en particulier. Les routes locales et les mouvements maritimes des pêcheurs, officiers de marine, ou marchands Chams et Cochinchinois ont été jusqu'à présent moins établis que ceux des Européens et moins facilement déchiffrables. Les marins européens se basaient pourtant sur les connaissances locales des marins malais, chinois et vietnamiens qui les guidaient dans les ports, pilotaient leurs bateaux et qui leur fournissaient parfois des conseils de navigation. Ainsi, la chronologie qui suit permet également de mettre en exergue le fait que le tracé de la côte vietnamienne sur des cartes nautiques n'est pas seulement le produit des efforts d'une seule nation européenne mais le résultat d'une conjonction globale qui prend ses sources dans l'expérience locale. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The coast of Vietnam is located at the heart of the maritime trade routes that connected China and Island Southeast Asia. During the 16th–19th centuries, as the Nguyễn Lords settled and developed central Vietnam also known as Cochinchina, maritime trade flourished in concert with the arrival of the Europeans in the region. The voyages from Europe to the East Indies were long, navigators had to master new trajectories, the trips needed to be conducted as fast as possible to face competition and above all, to comply with the local calendars of the prevailing monsoon winds in order to enter the South China Sea and travel to China. Their cargoes were precious, life on board arduous, and the waters they sailed were unknown. Hence, charting the seas was a fundamental endeavour for competing trading nations between the 16th and 19th centuries to help minimize risk of loss. This paper discusses the maritime routes along the coasts of Champa and Cochinchina throughout the 16th to the 19th centuries, and above all, the charts and instructions that European navigators had in order to navigate safely in the perilous waters of the South China Sea. Unfortunately for the historian or maritime archaeologist, there is very little on the making of Southeastasia's cartography. There are only few sources in non-European languages on navigation in the South China Sea, and much less on the charting of the Vietnamese waters. Local routes and maritime movements of Cham and Cochinchinese fishers, naval officers and traders are, so far, less clearly delineated than those of European navigators and not readily decipherable. However, European seafarers based themselves on the local knowledge of Malay, Chinese and Vietnamese seafarers, who guided them through safe harbours, sometimes sailed their ships, and provided navigation advice. The following chronology will henceforth also put in perspective the fact that the charting of the Vietnamese coastline was not only the effort of one European nation but the result of a global conjunction that had roots in local experience. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://moussons.revues.org/3544 |