Titre | Le salaire moindre des femmes : une question d'individu ou de profession ? | |
---|---|---|
Auteur | Arnaud Dupray, Stéphanie Moullet | |
Revue | Travail et emploi | |
Numéro | no 144, octobre-décembre 2015 | |
Page | 81-107 | |
Résumé |
Dans quelle mesure le handicap salarial des femmes dans la vie professionnelle relève-t-il de leur condition ou renvoie-t-il à la pénalité salariale attachée au degré de féminisation des professions ? Et comment l'articulation entre les deux niveaux (individu et profession) évolue-t-elle entre le tout début de vie active et au terme de dix ans de carrière, période où la construction d'une cellule familiale influe sur les salaires des femmes et des hommes ? Une approche multiniveau est appliquée au secteur concurrentiel à partir de données issues de l'enquête Génération 98 et des recensements de la population. Nous montrons que, toutes choses égales par ailleurs, l'appartenance à une profession féminisée s'accompagne en début de vie active d'un salaire inférieur de 8 %, pour les hommes comme pour les femmes, ces dernières enregistrant en outre une pénalité de l'ordre de 4 % en raison de leur sexe. Le handicap salarial dû à la féminisation des professions continue de prévaloir après dix ans d'expérience, mais seulement pour les actifs sans enfant. Parmi les parents, le désavantage salarial des femmes est patent au niveau individuel (– 21 %) alors que celui associé aux professions féminisées est plus limité (– 8 %) et ne concerne que les mères. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
To what extent does the women's wage penalty depend on their own characteristics or on the feminization of the occupation they hold? How does the interaction between individual and occupational levels in explaining gender wage disparity evolve from the beginning of working life to a decade of experience, when family building influences the wages of women and men? A multilevel modelling approach is applied to individuals working in private sector jobs with data from the Generation 98 survey and population censuses. It is shown that female dominated occupations are less paid than others, for men and women (– 8%) whereas the wage penalty for being a woman is around 4% at the start of working life. The occupational wage effect still prevails after ten years of career, but only for workers without children. Considering men and women with children, the penalty on women is obvious (– 21%) whereas the one linked to having a female dominated occupation has a more limited effect (– 8%) and concerns mothers only. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TE_144_0081 |