Contenu de l'article

Titre ‪Le « printemps arabe » : une révolution pour l'émigration égyptienne ?‪
Auteur Delphine Pagès-El Karoui
Mir@bel Revue Revue Européenne des Migrations Internationales
Numéro vol. 31, no 3, 2015 Migrations au Maghreb et au Moyen-Orient : le temps des révolutions / Numéro ouvert
Rubrique / Thématique
Dossier thématique
Page 145-169
Résumé Cet article examine l'impact des révolutions arabes sur l'émigration égyptienne, selon les temporalités qui ont scandé la vie politique entre 2011 et 2015. Pendant cette période, sont apparus de nouveaux flux, motifs d'émigration (instabilité, insécurité) et pratiques transnationales (vote à distance). Le moment post-révolutionnaire s'est traduit par l'intensification des pratiques transnationales, par l'émergence ponctuelle d'un processus de diasporisation et, plus globalement, par une visibilité accrue des communautés égyptiennes à l'étranger. La force des connexions transnationales a réactivé les liens qu'entretenaient les migrants ou leurs descendants avec l'Égypte. L'émigration n'équivaut pas à une défection qui ferait disparaître toute loyauté : l'obligation morale de participer au développement de son pays a été le moteur de nombreux retours dans les premiers temps. Pour autant, le champ migratoire égyptien n'a pas été entièrement bouleversé par les révolutions arabes.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais
‪This article examines the impacts of Arab revolutions on Egyptian emigration, according to the diverse temporalities which have rythmed the political life of the country and the region between 2011 and 2015. New flows, new reasons for migration (instability, insecurity), new transnational practices (voting from abroad) have occurred. During the post-revolutionary period, transnational practices have gained momentum, a soon-aborted construction of a diaspora has emerged, and moreover, Egyptian communities abroad have become more visible. The strength of transnational connexions has reactivated links between migrants or their descendants with Egypt. Emigration doesn't mean an exit which makes disappear all sense of loyalty: the moral obligation to participate to the development of their country has fuelled the return of many migrants in the early days of the revolution. Nevertheless, the Egyptian migration field has not been totally shaken by Arab revolutions.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REMI_313_0145