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Titre Le docteur Julius Hallervorden et sa collection de cerveaux en République fédérale d'Allemagne
Auteur Jean-Marc Dreyfus
Mir@bel Revue 20 & 21. Revue d'histoire
Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire
Numéro no 131, juillet-septembre 2016 Les gauches et les colonies
Rubrique / Thématique
Articles
Page 139-150
Résumé En 1922, le neurobiologiste allemand Julius Hallervorden donna, avec son collègue Hugo Spatz, son nom à une maladie neurodégénérative du cerveau. En 1996, une campagne demanda que son nom soit effacé en raison de son travail sous le nazisme. Hallervorden n'avait pas participé directement à l'opération T4 d'assassinat des malades mentaux, mais il avait récupéré deux mille cerveaux de victimes pour ses recherches. Cet article décrit comment ces faits sont venus fort tardivement à la connaissance du milieu médical international. En 1945, Hallervorden ne nia pas avoir reçu les cerveaux mais refusa toute responsabilité dans l'opération T4. Jusqu'à sa mort en 1965, il s'opposa méthodiquement à toute divulgation de son passé, réécrivant plusieurs fois son récit, appuyé par l'ensemble de ses collègues allemands.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Julius Hallervorden's Medical Collection of Brains in the Federal Republic of Germany
In 1922, the German doctor Julius Hallervorden gave his name to a neurodegenerative disease that he had discovered with his colleague Hugo Spatz. In 1996, a campaign asked for his name to be removed on account of Hallervorden's work in the Nazi regime. Although Hallervorden did not directly participate in Action T4, the programme that forcibly euthanized the mentally ill, he did receive two thousand brains from the programme's victims in order to pursue his research. This article describes how this information about Hallervorden was only gradually revealed to the international medical community long after the fact. In 1945, Hallervorden did not deny having received the brains, but he refused to take any responsibility for the Action T4 programme. Until his death in 1965, Hallervorden systematically opposed the dissemination of any information about his past and rewrote his story several times, while receiving the support of his German colleagues.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_131_0139