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Titre Les déterminants de l'opinion des médecins généralistes sur la délégation de tâches vers les infirmiers de leur cabinet
Auteur Emin Agamaliyev, Fanny Mikol, Thierry Prost
Mir@bel Revue Revue française des Affaires sociales
Numéro no 1, janvier-mars 2016 Stratégies de croissance, emploi et protection sociale
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Page 375-404
Résumé Des nouvelles formes de coopération entre les médecins généralistes libéraux et les infirmiers se développent en France, souvent dans le cadre d'expérimentations. La vision des professionnels de santé sur les modalités de cette coopération n'est pas uniforme. À partir des résultats de deux enquêtes réalisées auprès du panel des médecins généralistes, cet article étudie les déterminants de la disposition à déléguer des médecins selon trois scénarios de financement de l'infirmier : la rémunération intégrale par l'assurance maladie, la rémunération mixte (50 % par l'assurance maladie et 50 % par les revenus du cabinet) et la rémunération intégrale par les revenus du cabinet. Tous scénarios confondus, un tiers des médecins généralistes seraient favorables à la délégation d'une ou plusieurs tâches vers un infirmier de leur cabinet. Néanmoins, ce résultat varie sensiblement selon le mode de financement de l'infirmier : les médecins seraient d'autant plus favorables au transfert d'activité que celui-ci est rémunéré par l'assurance maladie (60 % d'entre eux), alors que lorsque l'infirmier est intégralement rémunéré par les revenus du cabinet, seuls 17 % des avis seraient favorables. Nos analyses suggèrent également l'émergence de deux modèles de coopération entre les médecins généralistes libéraux et les infirmiers. Un premier modèle, pour lequel opte la majorité des médecins qui seraient favorables à la délégation, prévoit une délégation d'activités liées à l'accompagnement des patients et au suivi des maladies chroniques (éducation thérapeutique, accompagnement des patients lors de l'arrêt de la consommation de tabac, etc.). Un deuxième modèle beaucoup plus minoritaire semble aussi émerger de médecins favorables à une délégation plus large d'activités y compris des actes techniques (le frottis cervical) ou la prescription d'hémoglobine glyquée (HbA1c).
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Factors determining private general practitioners' opinion on delegating tasks to practice nurses. New forms of cooperation between private general practitioners and nurses are developing in France, often through experimentation. The opinion of healthcare professionals about how this cooperation will work is not unified. From the results of two surveys carried out on a panel of GPs, this paper investigates the deciding factors concerning the willingness to delegate, based on three nursing funding scenarios : the full fee paid by the health insurance company, the full fee paid from the GP practice revenues and mixed funding (50% from the health insurance company and 50% from GP practice revenues). Irrespective of the type of funding, one third of GPs are in favor of delegating one or more tasks to a practice nurse. Nevertheless, this result varies depending on the way the nurse is funded : GPs are most inclined to transfer an activity when it is paid for by the Health Insurance Company (60%), whereas when the nurse is fully paid for from practice revenues, only 17% of opinions are favorable. Our analyses also suggest the emergence of two cooperation models between GPs and nurses. The first model, chosen by the majority of GPs who are in favor of delegation, describes transferring support-related activities and the monitoring of patients with chronic diseases (patient education, patient support when stopping smoking, etc.). A second model, which is less common, appears to show doctors in favor of delegating a broader range of activities, including technical procedures (cervical smear tests) or glycated hemoglobin determination (HbA1c).
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAS_161_0375