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Titre Des hauts plateaux aux oasis : La chanson saharienne
Auteur Abdelhafid Hamdi-Cherif
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro no 14, 2016 Dossier : Musiques et sociétés
Rubrique / Thématique
Dossier : Musiques et sociétés
Page 83-93
Résumé Cette contribution a pour objectif d'être une introduction au chant bédouin du Sud algérien appelé communément chant saharien, ou plus spécifiquement aiyai. Considéré trop souvent comme mineur malgré toute sa richesse et la qualité de ses interprètes, ce genre musical à part entière, ou plutôt poético-musical car il est fondé autant sur le texte poétique que sur la musique, renvoie au mode de vie nomade qu'il exprime, continuellement en voyage entre steppe et oasis. Proche de la vie quotidienne, la poésie melhoun, véritable colonne vertébrale du aiyai tire de son environnement et des conditions d'existence des populations nomades toute l'inspiration qui l'irrigue. Elle renvoie au mode de vie conforme au temps qui s'écoule, rythmé par les cadences naturelles. Par son amplitude et son déploiement sans cesse recommencés, par sa sobriété et son dépouillement, ce genre exprime l'étendue des espaces dont il est issu. Avec une musique épurée à l'extrême, basée essentiellement sur la (ou les) gasba (flûte), et qui conserve l'essentiel de sa nature malgré les influences qu'il a eu à subir, le aiyai est, à l'image de ses terres, un chant de « l'ouvert ».
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This contribution proposes an introduction to the Bedouin songs of southern Algeria, commonly known as Saharan songs, or more specifically, as aiyai. Considered all too often as minor despite a rich repertoire and the quality of its performers,the aiyai is a musical genre in its own right, or rather a musical-poetic mix, based as much on its poetic texts as on its musical reflection of the nomadic lifestyle and the constant movement across the steppe, from oasis to oasis. Melhoun poetry forms the backbone of the aiyai and takes its inspiration from the environment and everyday living conditions of its nomadic practitioners. It expresses the life of the times, marked by natural cadences. In its variety and its capacity for selfreplication, in its sobriety and in its essence, this genre expresses the vastness of the geography whence it arose. Its highly simplified musicality based on one (or several) gasba (flute), conserves an essential nature which, despite extensive outside influences, casts the aiyai as the regional song par excellence, of “the wide open spaces”.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://anneemaghreb.revues.org/2669