Titre | Science naturelle et existence de Dieu chez Fénelon : Ouvrir le temps de l'apologétique | |
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Auteur | Olivier Perru | |
Revue | Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques — RSPT | |
Numéro | Tome 95, no 4, 2011 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 813-833 | |
Résumé |
Dans cet article, nous examinons la Démonstration de l'existence de Dieu de Fénelon ; la question posée est celle de la démarche apologétique, où le spectacle de la nature donne à voir l'activité du Créateur. Dans un regard qui suppose la foi, Fénelon met en relation le caractère admirable de l'ordre du monde et ce Dieu que nul ne conteste encore sérieusement. Réenchantant l'univers mécaniste, Fénelon en appelle à un Dieu seul capable de mettre en harmonie le mécanisme et la vie ainsi que le corps et l'âme. À la lumière de la science du temps, les espèces animales s'inscrivent dans un ordre équilibré et vivant, le corps organisé est le siège d'opérations d'assimilation et de génération, inaccessibles à la machine, il semble aussi fournir le support des pensées à l'âme. Faute de l'existence d'une cause assumant simultanément les dimensions matérielles, vitales et spirituelles, le lecteur se trouve renvoyé à l'action divine. S'agit-il ici d'occasionalisme fénelonien ? Peut-on parler de postérité de Fénelon dans le discours sur la nature au XVIIIe siècle ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Natural science and the existence of God in the work of Fenelon. Inaugurating a time of apologetics The following paper examines Fenelon's Demonstration of the existence of God. At issue is the apologetic approach, where Nature's spectacle exhibits the Creator's activity. From a perspective that presupposes faith, Fenelon links the admirable quality of the world order and this God that nobody yet seriously contests. Re-enchanting the mechanistic universe, Fenelon invokes a God capable of harmonizing mechanics and life as well as body and soul. In light of the science of the time, animal species inscribe themselves within a balanced and living order, the organised body hosts operations of assimilation and generation that mechanics cannot perform ; in addition, it seems to provide support for the thoughts of the soul. In the absence of an existing cause that assumes these material, vital and spiritual dimensions simultaneously, the reader is referred back to divine action. Is this a case of fenelonian occasionalism ? Can we speak of Fenelon's posterity with regard to the XVIIIth century's discourse on nature ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RSPT_954_0813 |