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Titre Art, agentivité et collectivité
Auteur Charles W. Haxthausen
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 14, 2011 Carl Einstein et les primitivismes
Rubrique / Thématique
Dossier Carl Einstein et les primitivismes
Page 78-99
Résumé Dès le début des années 1930, Carl Einstein crut passionnément que l'art moderne avait le pouvoir de changer radicalement le monde visuel de l'homme et, par là même, de transformer la subjectivité humaine et notre construction de la réalité. Pourtant, tout en invoquant de manière récurrente la « collectivité », il demeurait vague quant à la nature précise de « l'utopie révolutionnaire » à laquelle la forme artistique était appelée à donner le jour. Comment, au juste, la forme artistique pouvait-elle réaliser une telle utopie ? Comment pouvait-elle générer – puisque c'est là ce qu'Einstein semblait croire – des formes sociales et politiques particulières ? Un monde visuel collectif informé par l'art et manifesté dans un style unifié pouvait-il mener à une société égalitaire ? Einstein ne clarifia ce point qu'en abandonnant sa croyance dans l'agentivité sociale de l'art moderne, ce qui eut pour corrélat une révision radicale de son attitude vis-à-vis de l'avant-garde. L'article résume les étapes majeures de cette odyssée intellectuelle et insiste sur la place centrale de l'art africain dans l'élaboration des conceptions d'Einstein.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Until the early 1930s Carl Einstein believed passionately in modern art's potential to radically alter human visuality and in so doing to alter human subjectivity and our construction of reality. Yet, beyond recurrent references to “collectivity”, he was vague about the precise nature of the “revolutionary utopia” that artistic form was to bring about. How exactly might artistic form achieve that utopia ? How could it generate — for that is what Einstein had apparently believed — particular social and political forms ? Would a collective visuality, shaped by art and manifest in a unified style, lead to an egalitarian collective society ? Clarity in these matters came only with Einstein's abandonment of his belief in modern art's social agency, resulting in a radical revision of his attitude toward the avant-garde. This article plots the major stages of this intellectual odyssey and argues for the centrality of African art in shaping Einstein's views.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://gradhiva.revues.org/2159