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Titre Wallis-et-Futuna (1942-1961) ou comment le fait migratoire transforma le protectorat en TOM
Auteur Frédéric Angleviel
Mir@bel Revue Journal de la Société des Océanistes
Numéro no 122-123, 2006 Spécial Wallis-et-Futuna
Rubrique / Thématique
Dossier Wallis-et-Futuna
Page 61-76
Résumé À partir de nouvelles sources archivistiques, nous présenterons la fin du protectorat de Wallis-et-Futuna, marquée par l'impact durable de la présence américaine. Après le départ des Américains en 1946, les Wallisiens et les Futuniens surent éviter les errements du cargo cult tout en intégrant de nouvelles pratiques relationnelles à leur organisation sociale très hiérarchisée. Cette période vit l'effondrement de la monoculture commerciale de l'archipel, l'instauration d'une migration de travail et l'apparition du fait politique. Le pouvoir coutumier, doublé depuis 1837 par l'influence spirituelle du clergé catholique et confronté depuis 1888 à l'influence temporelle de la résidence de France, accepta en effet en 1959 la mise en place d'institutions politiques occidentales. Le fait que le statut de 1961 soit aujourd'hui encore inchangé s'explique par une répartition rigidifiée des cinq pouvoirs en présence (chefferie, clergé, administration, négoce et politique) destinée initialement à les équilibrer.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Thanks to new sources found in the archives, we will deal here with the final years of the protectorate in Wallis and Futuna, a period marked by the lasting impact of American presence. After their departure in 1946, Wallisians and Futunians knew how to avoid the erring ways of the cargo cult while integrating new relational practices to their highly stratified social organization. This transitional period witnessed the downfall of the commercial monoculture of the archipelago, the setting up of a migration scheme for workers and the emergence of political consciousness. Customary power – duplicated as it was by the spiritual influence of the Catholic clergy since 1837, and confronted to the temporal influence of the French resident since 1888 – indeed accepted the setting up of Western political institutions in 1959. If the 1961 statute remains unchanged to this day, the explanation lies in a highly rigid distribution of the five powers involved (customary, religious, administrative, commercial and finally political), initially aimed at keeping them in balance.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://jso.revues.org/541