Titre | L'exploration contemporaine de la biodiversité. Approche anthropologique de l'expédition Santo 20061 | |
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Auteur | Elsa Faugère | |
Revue | Journal de la Société des Océanistes | |
Numéro | no 126-127, 2008 Spécial environnement dans le Pacifique | |
Rubrique / Thématique | Dossier Environnement dans le Pacifique Sud Santo 2006 |
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Page | 195-206 | |
Résumé |
Dans les années 1980, les scientifiques alertent les médias, les politiques et l'opinion publique internationale sur l'existence d'une grave crise affectant la diversité biologique, qu'ils appellent alors « biodiversité ». Dès lors, des initiatives internationales vont se faire jour pour tenter d'apporter des réponses à cette crise. Ces réponses doivent d'abord surmonter le « handicap taxonomique » défini dans les conventions internationales comme un manque de connaissances taxonomiques sur la biodiversité aggravé par le nombre insuffisant de spécialistes susceptibles de le combler, limitant ainsi notre capacité à découvrir, à gérer et à utiliser la biodiversité. L'expédition Santo 2006, dont l'objectif était de faire un inventaire taxonomique aussi complet que possible des compartiments de la biodiversité de l'île de Santo au Vanuatu, peut être vue comme l'une de ces réponses. Elle inaugure en effet un nouveau type d'expédition scientifique, nouveau par la taille, l'échelle d'intervention, la pluridisciplinarité, la médiatisation, le respect des règles éthiques fixées par la Convention sur la diversité biologique, la privatisation d'une partie importante de son financement et l'importance donnée aux invertébrés, terrestres et marins, et aux espèces invasives, compartiments négligés de la biodiversité. Cet article interroge, d'une manière plus générale, la signification anthropologique de cette expédition scientifique contemporaine en explorant notamment la question des rapports, marchands et non marchands, à la science et à la nature qu'elle a impliqués et/ou révélés. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
During the eighties, the scientists alerted the media, the politicians and the international public opinion on the crisis affecting the biological diversity, so called “biodiversity”. Since then, different kinds of international initiatives have arisen in order to provide some answers to this crisis. These answers must overcome the “taxonomic impediment”, that is the gap of our knowledge in the taxonomic system applying to biologically unexplored areas and the shortage of trained taxonomists and curators, both reasons having odd impacts on our ability to discover, to manage and to use the biological diversity. The Santo 2006 Expedition can be considered as one of these answers. It represents a new kind of scientific expedition, new by its size, its scale of study, its pluridisciplinarity, its mediatisation, the respect of ethical rules fixed by the Convention on Biological Diversity, the important part of private funding, and of invertebrates and invasive species, which constitute a neglected component of biodiversity. This paper questions the anthropological meaning of such a scientific expedition. It explores the question of the relationships, market-based and non market-based, to science and nature that the expedition included and/or revealed. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://jso.revues.org/5462 |