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Titre Sevrapek City ou la courte histoire du groupe de recherche « Forêts-Montagnes-Rivières » (expédition Santo 2006, Vanuatu)
Auteur Fabienne Tzérikiantz
Mir@bel Revue Journal de la Société des Océanistes
Numéro no 126-127, 2008 Spécial environnement dans le Pacifique
Rubrique / Thématique
Dossier Environnement dans le Pacifique Sud
 Santo 2006
Page 207-220
Résumé D'août à décembre 2006, un inventaire de la biodiversité « sans précédent » s'est tenu sur l'île de Santo, au nord de l'archipel du Vanuatu. Cette aventure scientifique « d'exception » mettant en scène des « Indiana Jones de la biodiversité » sur une île certes peuplée mais « manifestement sous-explorée » a semble-t-il rassemblé tous les ingrédients nécessaires à un déchaînement médiatique. Conduisant des enquêtes ethnologiques sur la très isolée côte ouest de Santo depuis 1996, j'ai été sollicitée pour participer au groupe « Forêts-Montagnes-Rivières » (le « module fmr ») afin d'étudier la perception qu'ont eue les populations locales du nord-ouest de Santo de cet événement inhabituel. C'est là qu'était établi un camp de base construit par les habitants de la région pour accueillir, pendant plus d'un mois, chercheurs, équipes de tournage, photographes, journalistes, organisateurs du projet et travailleurs recrutés dans la région. Une fois l'expédition terminée, j'ai poursuivi mon travail de décembre à mars 2007, en conduisant mes enquêtes hors du cadre de l'expédition et en co-réalisant un film documentaire sur l'après-Santo 2006 (intitulé Sevrapek City) avec les villageois du nord-ouest de Santo et certains représentants des autorités locales, tous impliqués à un moment ou à un autre dans le déroulement de cette mission scientifique. Dans cet article, les résultats des recherches que j'ai menées pendant et après l'expédition soulèvent plusieurs questions : l'ambition éthique de la mission, si chère à ses organisateurs, a-t-elle été atteinte ? Qu'est-il advenu des promesses concernant les conditions d'implication des partenaires locaux ? De quel « partage des avantages » parle-t-on ? Quelle restitution pour les spécimens collectés au Vanuatu ?
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais From August to December 2006, a large inventory of biodiversity took place on Santo, a small island in Northern Vanuatu. A bunch of « savages » and a big mob of « Indiana Jones » roaming an « unexplored country » were perfect ingredients for media enthusiasm. Because I had been conducting fieldwork in the remote West Coast of Santo for twelve years, I have been asked to become a member of the « Forests-Mountains-Rivers » (fmr) team of this expedition, in order to evaluate the impact of this project on the local communities of this area. From December to March 2007, I kept on conducting researches on this topic out of the frame of Santo 2006 when the expedition ended. At this stage, I got involved into the shooting of a documentary movie that depicts this very situation, entitled Sevrapek City. We interviewed both local authorities and the inhabitants who were involved in some way or another with the expedition. Santo 2006 rises up numerous questions and debates. In this paper are presented various critics made both by local people and local authorities. They reflect the contrast between what was expected and what really happened. The remarks concerned the involvement of local institutions (such as the Cultural Centre of Vanuatu and its fieldworkers), the involvement of local people from rural area, the ethical aspects of Santo 2006 concerning the handling of local workers and their wages and Santo 2006 commitment concerning the repatriation of all biota collected.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://jso.revues.org/3602