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Titre The iTaukei Chief: Value and Alterity in Verata‪
Auteur Matti Eräsaari
Mir@bel Revue Journal de la Société des Océanistes
Numéro no 141, 2015 Nouveaux regards sur les chefferies fidjiennes
Rubrique / Thématique
Dossier Nouveaux regards sous les chefferies fidjiennes
Page 239-254
Résumé Au cours du dernier siècle et demi, la structure et les soubassements politiques du système de chefferie de Fidji ont changé de manière significative, et leur meilleure représentation n'est plus l'union de l'étranger-chef avec le lignage local. Selon ce qui est sans doute le mythe des origines le plus largement accepté à Fidji aujourd'hui, les premiers Fidjéens arrivèrent de Tanganyika, en Afrique. Mettant l'accent sur les origines partagées de tous les Fidjéens, ce mythe nie la distinction interne entre autochtones et étrangers – distinction souvent présentée comme un constituant clef de l'organisation politique de Fidji. Dans cette tradition, c'est la combinaison « synthétique » entre le charisme étranger et la légitimité autochtone qui définit la chefferie. La législation autochtone de l'ère coloniale nie également la dichotomie matérielle et linguistique entre les propriétaires fonciers autochtones et les étrangers sans terre, respectivement désignés comme « propriétaires » (taukei) et « hôtes » (vulagi). Cet article se penche sur la décision gouvernementale de 2010 de remplacer les mots « Fidjian » ou « Native Fidjian » par le mot iTaukei en anglais officiel – une décision qui n'est que l'exemple le plus récent d'un développement qui est en cours depuis longtemps.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Over the course of the last century and a half, the structural and political underpinnings of Fijian chieftaincy have changed in significant ways and is no longer best represented by the union of the stranger-chief and local lineage. According to what must be the most widely-accepted origin mythology in present-day Fiji, the first Fijians arrived from Tanganyika, Africa. Emphasising the shared origins of all indigenous Fijians, this mythology denies the internal differentiation between autochthones and strangers that is often highlighted as a key constituent in Fijian political organization. In this ethnographic tradition, it is the “synthetic” combination of foreign charisma and autochthonous legitimation that holds up chieftaincy. Colonial-era Native Legislation reveals us a similar denial of the dichotomy in material and linguistic terms, overriding the distinction between the land-owning autochthones and the landless strangers, respectively designated as the “owners” or “hosts” (taukei) and “strangers” or “guests” (vulagi). This article considers the 2010 governmental decision to replace the words “Fijian” or “native Fijian” with the word iTaukei in official English-language use – this being the most recent example of a development that has been in the making for a considerable while.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=JSO_141_0239