Titre | « J'en ai tellement marre d'aller à la clinique tous les mois ! » : vih, antirétroviraux et prise en charge médicale aux îles Fidji | |
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Auteur | Fabienne Labbé | |
Revue | Journal de la Société des Océanistes | |
Numéro | no 141, 2015 Nouveaux regards sur les chefferies fidjiennes | |
Rubrique / Thématique | Hors dossier |
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Page | 283-303 | |
Résumé |
À partir d'une enquête portant sur l'expérience du vih aux îles Fidji, cet article examine les raisons qui amènent les personnes séropositives d'origine fidjienne autochtone à cesser la prise en charge médicale de leur condition. Trois arguments sont défendus. Je soutiens d'abord que la décision des personnes séropositives d'observer ou non la prise en charge de leur condition se prend dans un univers moral où préserver sa réputation et celle de sa famille et de son lignage est considéré plus important que la seule santé ou survie. Deuxièmement, je soutiens que la capacité des patients de s'astreindre au traitement et au suivi de leur condition est fortement tributaire de leur capacité à assumer les coûts associés à ceux-ci. Troisièmement, je soutiens que la relation soignant-soigné et les dysfonctionnements du système de santé concourent à faire de la prise en charge un fardeau qui prédispose aux interruptions de soins. En conclusion, je formule des recommandations pour améliorer l'expérience de la prise en charge médicale du vih aux Fidji. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Drawing on research on the lived experience of hiv in Fiji, this paper explores the reasons leading hiv-positive people of Indigenous Fijian origin to stop medical care for their condition. My argument in this paper is threefold. First, I argue that interruptions in treatment and medical follow-up by people living with hiv in Fiji take place in a local moral world in which preserving one's reputation and that of one's family and lineage is often given higher priority than mere health or survival. Second, I argue that the decision of hiv-positive people to refuse or to cease medical care for their condition is strongly influenced by their inability to assume the costs this entails. Third, I argue that relationships between health workers and patients and dysfunctions in the healthcare system contribute to the factors leading people living with hiv to perceive hiv care as a burden. This, in turn, encourages interruptions of treatment and medical follow-up. To conclude, I make recommendations for improved hiv care services in Fiji. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=JSO_141_0283 |