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Titre La « question Rom » à l'échelle de la ville : gouvernance locale, pratiques informelles et pouvoir des acteurs faibles
Auteur Swanie Potot
Mir@bel Revue L'Espace Politique
Numéro no 29, 2016/2 Informalité, pouvoir et envers des espaces urbains
Résumé L'article explore les procédés informels par lesquels des gouvernants locaux administrent les usages de la ville. L'auteure examine les relations entre gouvernance, informalité et pouvoir. Abordant la présence dans l'espace urbain de migrants roumains ethnicisés dans une grande ville du sud de la France, la première partie revient, à travers son traitement médiatique, sur la constitution du « problème public rom » à l'échelle locale et les enjeux politiques soulevés. Dans une seconde partie, on met au jour la part des pratiques discrètes, des tentatives d'intimidation et des ententes minimales entre acteurs institutionnels et individus dominés, dans le processus qui vise à conformer ces derniers à un certain usage de l'espace public et à leur confinement dans certaines marges urbaines. Enfin, s'intéressant au mouvement de résistance porté par la société civile (dont un « leader rom »), on évalue le poids des relations interpersonnelles et les configurations politiques situées qui conduisent certains acteurs dénués de ressources formelles à jouer un rôle dans la gouvernance locale. La conclusion interroge les perspectives ouvertes par l'informalité en terme de participation à la prise de décision et leurs limites.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This paper explores the informal processes by which local governments manage the uses of the city. By doing so, we study the relationship between governance, informality and power. The analysis relies on fieldwork conducted during three years on Romanian “Roma” migrants in a large city of the South of France. Firstly, through newspapers articles, we examine how this social matter has become a political issue in the city, which actors are dealing with it and what it challenges in its political environment. Secondly, we investigate how the public forces address Roma through informal practices, intimidations and discrete agreements, in order to minimize their visibility and confine them to certain urban margins. Finally, addressing the movement of resistance supported by NGOs and a “Roma leader”, we analyse interpersonal relations and political configurations that lead actors who are devoid of formal resources to play a role in local governance. The conclusion deals with the prospects offered by informality in terms of participation in decision-making and its limitations for weak actors.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://espacepolitique.revues.org/3856