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Titre Les pratiques urbanistiques de l'ombre des acteurs institutionnels et privés : le cas de Phnom Penh, Cambodge
Auteur Gabriel Fauveaud
Mir@bel Revue L'Espace Politique
Numéro no 29, 2016/2 Informalité, pouvoir et envers des espaces urbains
Résumé Cet article analyse les pratiques urbanistiques de l'ombre mises en œuvre par des acteurs institutionnels et privés à Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Il s'appuie sur un cadre théorique généralement utilisé pour analyser les initiatives locales menées par des habitants ou des groupes paupérisés (et notamment la notion « d'urbanisme de fait ») afin de montrer que la production urbaine souvent considérée comme normée et imposée au sein des villes dîtes « du Sud » est tout aussi concernée par de multiples formes d'arrangements, de conflits et de logiques de contournements. L'article mobilise tant la géographie que l'urbanisme et l'économie politique pour expliquer en quoi ces pratiques urbanistiques sont tributaires de la trajectoire historique du développement urbain, de la libéralisation de l'économie cambodgienne, de rapports sociopolitiques néopatrimoniaux, d'une flexibilité importante des modes de production de la ville et d'un faisceau complexe de rapports de pouvoir. L'article montre finalement que l'opacité des pratiques urbanistiques représente le cœur et non la marge de l'espace politique de la production des espaces urbains à Phnom Penh.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This paper analyses different forms of “shadow urbanism” in Phnom Penh, the capital city of Cambodia. I mainly argue that planning actions and urban spaces productions “from above” depend on multiple informal strategies structured by power relationships between public and private stakeholders. I show that current debates about urban planning logic in Global South cities oppose too sharply urban spaces productions from above and from below, as well as formal and informal practices. These dialogical approaches reduce our capacity of understanding the political nature of the relationships between public and private stakeholders, and the fact that their actions also depend on “actually existing urbanism” that condition their strategies. Firstly, the paper examines how official planners are trying to change the production of a large scale urban project in the city centre. Secondly, the paper analysis how a private developer who is building a condominium project in the periphery failed to impose his will to local authorities. Finally, the article shows that instead of the notion of informality, the notion of opacity is a key concept in the understanding of shadow urbanism practices in Phnom Penh.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://espacepolitique.revues.org/3886