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Titre Surveiller par les bases de données. Construction et gestion des faits de sécurité et de sûreté dans le milieu ferroviaire.
Auteur Florent Castagnino
Mir@bel Revue Sociologie du travail
Numéro vol.58, no 3, juillet - septembre 2016
Rubrique / Thématique
Prix du jeune auteur 2015
Page 273
Résumé Cet article explore la façon dont la SNCF utilise des bases de données dans sa politique de sécurité (prévention des accidents) et de sûreté (prévention de la délinquance). Le rapprochement entre ces deux types de risques — souvent étudiés séparément — permet de voir comment l'entreprise publique rationalise sa lutte contre la délinquance. Pour ce faire, l'analyse compare deux bases de données (une en sécurité, l'autre en sûreté) à trois niveaux : la collecte des données, leur classification et leurs usages. Elle donne ainsi à voir comment l'outil statistique permet à l'entreprise de traiter la délinquance non plus comme une « incertitude », mais comme un « risque ». Cependant, l'homogénéisation nationale de la saisie tend à minorer la valeur instrumentale des données pour les acteurs locaux. L'article montre ainsi que la constitution et la mobilisation des bases de données dépendent en partie de l'historicité et de la spatialité du risque.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais How can the use of databases contribute to the management of both safety (accident prevention) and security (crime prevention)? These two types of risk are typically studied separately, since the former relates to accidental events while the latter is concerned with intentional acts. However, bringing the two together makes it possible to explore similarities in their management, despite the differences in the type of risk. Through a case study of France's National Railway Company, this article shows how the public firm is using databases to rationalise its crime prevention policy on the basis of its previous experience in accident prevention, through a comparison of how staff in both domains collect, process and use data. The article highlights a shift in the company's security policy, as it uses databases to move crime handling from an “uncertainty” to a “risk” management strategy. However, the homogenisation of the data input process at national level reduces the instrumental value of the data at the local scale. The article finally shows that the constitution and use of data depend partly on the historicity and spatiality of risk.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/sdt/1157