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Titre Visibilité et revitalisation des langues autochtones latino-américaines : production d'un paysage linguistique
Auteur Miryam Yataco, Lorena Córdova Hernández
Mir@bel Revue Droit et cultures
Numéro no 72, septembre 2016 Les langues autochtones dans la cité
Rubrique / Thématique
Partie II : Autochtonie et modernité dans la ville
Page 127-154
Résumé La majorité des langues autochtones dans le monde se trouve en situation de danger manifeste. En Amérique latine, la présence tant publique que privée de celles-ci dans la vie de tous les jours de ses locuteurs commence à se raréfier. Il ne fait aucun doute qu'il existe de nombreuses manifestations visuelles et artistiques qui prouvent un certain niveau de résistance et de revitalisation sociolinguistique de groupes sociaux variés – que ce soit dans le contexte de migrations urbaines ou dans leurs lieux d'origine, dont les modifications en matière de pratiques socioculturelles tendent à être semi-urbaines – à partir de l'usage public de ces langues. De plus, dans certains pays, on constate une utilisation plus constante de l'usage officiel des langues autochtones dans les espaces publics en application des politiques et de la planification linguistique. Le présent article se veut une réflexion sur l'émergence et la production d'un paysage linguistique dans quelques langues autochtones latino-américaines dont l'usage dans les espaces publics motive sa visibilité et/ou sa revitalisation. Notre objectif principal est de démontrer comment l'utilisation écrite des langues autochtones dans l'espace publique ou dans des espaces institutionnels constitue en partie une nouvelle stratégie d'alphabétisation, d'appropriation socio-territoriale et de normalisation fonctionnelle dans les contextes péruvien et mexicain où leur usage a été stigmatisé et minorisé en faveur de langues à plus haut prestige social.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The majority of indigenous languages throughout the world are in a situation of serious endangerement. In Latin America, their presence, whether public or private in the daily life of its speakers tend to become rare. There is no doubt however that there exist a large number of visual and artistic manifestations which prove a certain degree of resistance of sociolinguistic revitalizations of various social group – whether in the context of urban migrations or on their places of origin, in which case the modifications in sociocultural practices tend to become semi-urban- based on the public use of such languages. Furthermore, in some countries, we can acknowledge a more constant use in official functions of indigenous languages in the public spaces in conformity with the language policies and planning. This paper focuses on a reflexion regarding the emergence and the production of a linguistic landscape and signposting in some Latin American indigenous languages, the use of which sustains its visibility and/or revitalization. Our main purpose is to demonstrate how the written use of indigenous languages in the public space or in institutional spaces constitutes partly a new strategy of literacy, of socio-territorial ownership and of functional normalization within Peruvian and Mexican environments where they used to be stigmatized and minorized in favor of language with a higher social prestige.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://droitcultures.revues.org/3929