Titre | Invariance contre grammaticalisation : à propos des variations dans le champ de la condition | |
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Auteur | Sarah de Vogüé | |
Revue | Langages | |
Numéro | no 190, décembre 2013 Subordonnants et subordination : frontières, chevauchements et cas limites | |
Page | 81-99 | |
Résumé |
On s'intéresse à la diversité des formes pouvant servir à exprimer une relation conditionnelle en
français, et plus particulièrement aux locutions nominales et aux tournures temporelles. Pour en
rendre compte, on s'appuie sur une analyse de la configuration propre aux énoncés conditionnels
dans leur variété, configuration qui est, en elle-même invariante, au sens qu'A. Culioli donne
au concept d'invariant. Quand les théories de la grammaticalisation se fondent sur des
universaux cognitifs relatifs aux sujets parlants pour expliquer la variation des formes, on
invoque l'ambiguïté de la configuration conditionnelle elle-même, relativement aux objets
référentiels que celle-ci mobilise (faits, situations, propriétés, propositions, singuliers ou
génériques ; fins, finalités, telos, suites temporelles ou suites causales). À la recherche
d'expressivité évoquée par A. Meillet, on oppose un travail d'explicitation que cette ambiguïté
appelle, qui se rapporte par conséquent à l'activité métalinguistique du locuteur, activité
appelée ici épilinguistique à la suite de A. Culioli, pour marquer qu'elle est non pas externe
mais constitutive de l'activité de langage, et qu'elle procède par approximations indéfinies
plutôt que par recouvrement. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Invariance against grammaticalization: about variations in the field of condition This paper deals with the diversity of forms that can be used to express conditional relations in French, in particular nominal locutions and temporal expressions. It is argued that these forms can be accounted for within the framework or a basic configuration which remains invariant, in the sense given by A. Culioli to this concept of invariance. Whereas the grammaticalization theories aim at explaining variation through universal cognitive characteristics of human beings, the explanation given here lies on what makes this very configuration moving and ambiguous regarding what is involved at the referential level (facts, situations, properties, propositions, singular or generic ; endings, purposes, telos, temporal or causal consecutions). Instead of what Meillet described as a search for expressivity, it is the process of explicitation needed to reduce this ambiguity that is shown to be responsible for the forms at stake; this process comes under a metalinguistic activity, or rather epilinguistic activity meaning, according to Culioli's definition, that it is inherent to the language activity, developing through indefinite approximations rather than mere overlapping. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LANG_190_0081 |