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Titre Accuser ou réunir ? Dépasser les conflits qui s'exportent de l'économie à l'histoire
Auteur Juliette Rouchier
Mir@bel Revue Tracés
Numéro Hors-série no 16, 2016/2 Hors-série 2016. Traduire et introduire
Rubrique / Thématique
L'histoire économique est-elle morte ?
Page 165-176
Résumé Dans ce texte il est fait un lien entre les intentions affichées de l'auteur de The Poverty of Clio et un mouvement de contestation académique en France qui s'oppose à la domination, dans le champ de l'économie, de la pensée dite « orthodoxe ». La critique principale de Boldizzoni porte sur des arguments scientifiques mais elle semble ne pas identifier le fait que ce sont souvent des enjeux politiques (internes au monde académique, comme les gestions de carrière, ou externe, comme le choix des conseillers politiques) qui ont permis l'omniprésence de la pensée orthodoxe et son mésusage parfois observable. Les propositions purement méthodologiques de The Poverty of Clio, rejetant intégralement les méthodes orthodoxes, manquent leur cible, s'il s'agit de changer un état de fait scientifique. On peut, en revanche, mettre en lumière l'existence d'une troisième voie plus intégrative, faisant coexister différentes épistémologies.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In her essay, Juliette Rouchier links the stated intentions of the author of The Poverty of Clio to a French movement of academic dissent contesting the dominance of neoclassical theory in economics. Boldizzoni grounds his criticism in scientific arguments, thereby missing the political dimensions of the discussion. One political dimension is internal to the academic environment, when career management is considered for instance; one is external, when the role of economists in political advising is considered. Both explain the dominance of neoclassical thought, and its occasional misuse. Accordingly, the arguments developed in The Poverty of Clio', which are purely methodological and forcefully reject the neoclassical approach in any context, seem to miss the point if they are to have any effect in terms of epistemological change. One may advocate for an already existing third way, which mixes several epistemologies in order to adapt them to the issues at stake.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://traces.revues.org/6602