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Titre Habitat participatif et politiques de l'habitat : un mariage par intérêt ?
Auteur Camille Devaux
Mir@bel Revue Revue française des Affaires sociales
Numéro no 3, juillet-septembre 2016 Trajectoires résidentielles
Rubrique / Thématique
Logement, collectivités locales et territoire
Page 151-174
Résumé Dans les années 1980, certaines collectivités locales ont été à l'origine de quelques opérations d'habitat participatif. Au tournant des années 2000, ce sont des groupes d'habitants porteurs de tels projets qui ont sollicité les collectivités. En milieu urbain plus particulièrement, le concours des collectivités locales est nécessaire pour faire aboutir leurs démarches. Ils s'attachent alors à séduire ces potentiels partenaires, pour lesquels « l'habitant » reste un inconnu et suscite des craintes. Progressivement toutefois, les discours d'élus et de techniciens ont valorisé l'habitat participatif, voyant là une réponse alternative à une diversité d'enjeux de la production urbaine et du logement. Ces démarches sont alors plébiscitées de façon générique, sans beaucoup de référence à des retours d'expériences ; élus et techniciens tentent d'intégrer l'habitat participatif à leurs outils, sans le connecter aux contextes locaux. Il semble que nous ayons d'abord affaire à un « mariage par intérêt ». L'analyse fine des modalités d'engagement des collectivités permet de nuancer le propos. Lorsque ces dernières mettent du foncier à disposition d'opérations d'habitat participatif, plusieurs configurations se dessinent. Certaines collectivités intègrent l'habitat participatif dans leurs politiques, d'autres se veulent plutôt facilitatrices, tandis que d'autres encore semblent déléguer les opérations à des tiers.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Cohousing and housing policies: a marriage of interest?
During the 1980s, a number of local authorities launched cohousing projects. By the early 2000s, entire groups of inhabitants supporting such projects were requesting authorities' support. Indeed, particularly in urban areas, the agreement of local authorities was needed in order for them to succeed in their approaches. They oriented towards attracting potential partners, for whom “the inhabitant” remained a fearful unknown. Gradually, however, elected officials and technicians expressed more favourable views of cohousing, seeing it as a “solution” to a variety of urban production and housing issues. These measures have generally been approved but without much reference to feedback from experience. Elected representatives and technicians have integrated cohousing into their policies but without connecting it to the local context. At first, this looks like a “marriage of interest.” A detailed analysis of local authority engagement practices enables this view to be qualified. When authorities make land available for cohousing operations, several configurations emerge. Some authorities include cohousing in their policies while others prefer playing the role of a mediator or seem to delegate the tasks to others.
Source : Éditeur (via Cairn.info)