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Titre Gouverner la connaissance : données, inspection et politique éducative en Europe
Auteur Jenny Ozga
Mir@bel Revue Education et sociétés
Numéro no 29, 2012 L'Europe : une mise en ordre cognitive ?
Rubrique / Thématique
Dossier. L'Europe : une mise en ordre cognitive ?
Page 11-26
Résumé S'appuyant sur des recherches comparées, l'auteur analyse la relation entre États-nations et Commission européenne à partir de la politique d'éducation et de formation vue comme un élément d'européanisation. Dans la fabrication d'un espace européen de l'éducation, exemple de gouvernance douce, les acteurs recourent à de nouveaux instruments de politique publique et envisagent l'Europe à travers une nouvelle conception des institutions, des réseaux, de la gestion des flux de connaissances et de données comparées. L'article étudie le remplacement des systèmes bureaucratiques de contrôle et de commandement par des réseaux dotés de technologies où la coopération et la coordination sont constamment négociées et encadrées, où les acteurs politiques doivent préserver les échanges et la cohérence dans des relations de pouvoir reconfigurées. La comparaison Angleterre-Écosse montre que les données ne sont pas convertibles automatiquement en initiatives, elles exigent un effort constant pour parvenir à un consensus et le conserver. En Angleterre, leur conversion est du ressort de technocrates dans un système centralisé. En Écosse, la stratégie d'autoévaluation est adaptée au discours sur l'autonomisation et le progrès de tous. Dans les deux cas, l'analyse des outils politiques, du rôle des données et de l'inspectorat permet de comprendre le projet de gouvernement des États-nations dans le cadre des évolutions européennes et internationales.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The government of knowledge : new technologies to produce and use the knowledge
Based on compared researches, the author analyzes the relationship between nation-states and the European Commission and her starting point is the educational policy as a factor of Europeanization. Creating a European Educational sector, which is an example of what is known as ‘soft governance', the actors use new political tools and consider Europe through a new conception of the institutions, the networks, the way knowledge flux are handled and pieces of information compared. The article studies the replacement of bureaucratical systems of control and command by networks based on technologies and in which cooperation and coordination are constantly negotiated and framed differently, and in which the political leaders must carefully organize exchanges while dealing with new kinds of power relations. The comparison between England and Scotland highlights the fact that pieces of information/ data cannot be transformed immediately into efficient initiatives, it requires a constant effort to find a consensus and to preserve it. In England, which is a centralized system, technocrats are supposed to make this conversion effective. In Scotland, the strategy of auto evaluation is adapted to the autonomy at stake and everyone's progress. In both cases, the analysis of the political tools, as well as the role of the pieces of information and the role of the local school inspectorates enable us to understand the conception of governance for nation-states considering the international and European evolutions.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ES_029_0011