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Titre Autonomie de l'élève et construction de situations scolaires. Études de cas à l'école de langue française en Ontario (Canada)
Auteur Nathalie Bélanger, Diane Farmer
Mir@bel Revue Education et sociétés
Numéro no 29, 2012 L'Europe : une mise en ordre cognitive ?
Rubrique / Thématique
Comptes rendus
Page 173-191
Résumé Cet article explore le sens de l'autonomie en classe pour les élèves et leurs enseignants, en lien avec les politiques éducatives des établissements. Une étude ethnographique sur l'expérience d'élèves de 10 à 12 ans, en classe multiniveaux, dans trois écoles de langue française en situation minoritaire en Ontario sert de base. Confrontée aux discours sur l'autonomie dans les recherches en sciences sociales qui relèvent le rôle des acteurs –dont les élèves– dans la constitution de leur réalité, elle permet de saisir différentes configurations dans l'espace scolaire : autonomie encadrée –où l'autonomie cognitive surpasse, en termes relationnels, l'autonomie politique– ; autonomie négociée –où les relations école-communauté-parents sont accentuées ; autonomie d'appropriation –où l'autonomie politique est plus prononcée et où les élèves ont davantage de latitude dans la performativité de leur rôle. Si les intervenants adultes des trois écoles affirment tous valoriser l'autonomie, il apparaît que l'autonomie cognitive est d'abord recherchée. Loin d'être des sujets passifs, les élèves sont, dans les trois cas, acteurs dans la construction de situations scolaires ou l'arrière-plan de significations déjà-là est continuellement recomposé, réactualisé. Là où l'autonomie politique est davantage présente, la performance, définie par les normes officielles, et la compétition interindividuelle ne semblent pas prioritaires. Cependant, dans un marché scolaire plus compétitif, un rapport au savoir plus strict et autoritaire semble refaire surface.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The autonomy of students and the building of school situations. Studies of particular cases at the French School of Ontario (Canada). This article questions how autonomy is perceived by students and by teachers in the classroom, in relation with educational policies of the schools. An ethnographic study dealing with the experience of students aged 10 to 12, working in multi level classes, in three schools of French language, which represent a minority, is the basis of the study. Confronted with speeches on autonomy in researches on social sciences which detail the role of the actors – students included – in the creation of their reality, this analysis enables us to understand different types of situations within the school system: a “framed” autonomy – cognitive autonomy overcomes political autonomy, in terms of relations-; a negotiated autonomy – the relationships between the school, the community and the parents are strengthened – ; an autonomy of appropriation –the political autonomy is more important and students can focus more on their efficiency of their role. The adults who work in the three schools assert that they all value autonomy, but it appears that cognitive autonomy is the first thing which is looked for. Far from being passive subjects, the students are in the three cases, actors in the building of school situations in which meanings are constantly redefined and reconstructed. When there is more political autonomy, the achievement defined by official instructions and the competition between individuals don't appear as priorities. However, within a school market which is more and more competitive, a relationship to knowledge which is more authoritarian and stricter seems to emerge.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ES_029_0173